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out est parti d'un songe : une ville improbable, des engrenages, des horloges et surtout un visage. Ce visage idéal, Fritz Lang le recherche pour le rôle principal de Maria dans son film avant-gardiste au budget colossal, Métropolis. La première aura lieu deux ans plus tard à Berlin, en 1927. Mais avant cela, il lui faudra beaucoup d'efforts, de rigueur et de sang-froid pour ne pas se laisser intimider par les exactions du parti nazi en pleine ascension.
L'homme de l'année est une série concept qui propose d'éclairer des personnalités ayant participé à un évènement crucial ou influencé une époque, tout en restant dans l'anonymat.
Dans Le robot de Métropolis, c'est une femme qui sort de l'ombre, Brigitte Helm, petite secrétaire devenue actrice par l'intermédiaire du célèbre cinéaste autrichien. Le projecteur n'est dirigé sur ce personnage qu'épisodiquement. Ce serait donc mentir que de parler d'héroïne. En effet, le scénariste Jean-Pierre Pécau articule le récit autour de l'exigeant utopiste Fritz Lang et le tournage éprouvant de cet ovni de science-fiction qui a marqué les esprits, mais pas comme il l'aurait souhaité. La cause : la machine allemande en place, à la fois séductrice, insidieuse et implacable. Les enjeux politiques et moraux, ainsi que les ambitions et aspirations de chacun des intervenants sont très bien amenés. Les protagonistes, réels ou fictifs, cohabitent de manière crédible et convainquent aisément le lecteur qui plonge dans la sombre République de Wehrmacht et sa politique de propagande de masse.
Le style réaliste du duo Andronik Filip et Senad Mavrik se combine parfaitement à l'intrigue. La restitution des décors des scènes cultes, des costumes et de l'architecture est minutieuse. Si les attitudes sont un peu raides, les visages au rendu photographique ne manquent pas d'expressivité et les ombrages en hachure ajoutent du caractère à l'ensemble. Les couleurs ne sont pas en reste en associant la sobriété des tons à une belle luminosité, maintenant ainsi un climat inquiétant.
Sur le thème classique de la montée en puissance du nazisme dans l'entre-deux-guerres, les auteurs offrent un angle d'abord original par le septième Art et une oeuvre culte : un mode d'expression, un outil ou une arme, selon les mains qui le manipulent.
C'est une assez bonne idée que de reprendre le tournage du fameux film de Fritz Lang à savoir Metropolis en pleine ascension nazie dans la République allemande de Weimar. Il est étonnant de découvrir que Fritz Lang va choisir une parfaite inconnue pour incarner sa célèbre héroïne robot.
Il s'agit d'une jeune secrétaire de 19 ans qui sera propulsée au rang de star. C'est sans compter les nazis qui veulent récupérer l'oeuvre à des fins propagandistes. On verra comment certaines scènes vont être malheureusement reproduites par la suite. Le final est assez glaçant.
Je n'ai pas aimé le dessin qui n'est pas suffisamment précis avec un trait assez rigide. Il y a également des découpages au niveau du scénario qui ne sont pas très bien passés. Pour autant, c'est intéressant de découvrir les coulisses de cette oeuvre visionnaire dans cette période trouble de l'Histoire.
j'ai bien aimé cet album qui m'a fait m’intéresser au film Métropolis que je ne connaissais que de nom.
l'histoire de l'actrice Brigitte Helm est bien rendue.
les dessins sont corrects avec une très belle couverture.
mais les personnages sont trop figés à mon gout mais l'ensemble est néanmoins homogène.
cet album montre bien les manipulations des Nazis en particulier leur habitude du chantage.
je ne me suis pas ennuyé bien au contraire.
bref, un bon album.
Je n'ai pas trop compris l'intérêt de cet album...
Ok Fritz Lang, ok le cinéma allemand d'avant-guerre (qui pouvait concurrencer Hollywood) et ok la pression des nazis qui avaient compris l'intérêt du 7ème art...
Mais "le rôle" / personnage de Brigitte Helm saupoudré au cours de l'histoire m'a fait penser que l'auteur voulait juste se raccrocher à la couverture - titre de l'ouvrage.