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ederica est en vacances à Sestrières, (authentique) station de ski transalpine, plutôt dépeuplée en cette saison estivale. Elle est sans nouvelle de son amie Noemi, depuis qu’elles sont sorties en boîte la veille au soir avec des garçons du coin. Inquiète, elle mène l’enquête, épaulée par un Giorgio peu enthousiaste. C’est l’occasion de découvrir une galerie d’habitants du cru et pour Federica d’admettre qu’elle ne connaît peut-être pas si bien sa copine.
L’histoire est efficacement agencée, alternant scènes d'investigation improvisée, flash-backs et interludes composés des créations de Federica. Ces dernières mettent en scène de petites créatures kawaï en papier découpé, révélant astucieusement son univers intérieur et contrastant avec les photos de Noemi dévêtue. Le scénario tombe malheureusement dans la facilité de la combinaison « fille belle mais superficielle » contre « fille ordinaire mais sensible » sans oublier « le pote fidèle et discret qui est en fait amoureux ».
Grâce à son trait rond habillé d’une bichromie turquoise-violet particulièrement vive, cet album devrait attirer l’œil des ados. À première vue léger, ce récit en dit long sur ce malaise juvénile, sur la difficulté de gérer ses sentiments et la désillusion de certaines amitiés – difficile de faire du nouveau de ce point de vue. Mais il dresse également en creux le portrait d’une ruralité oubliée, où l’absence de perspective se fait douloureusement sentir.
Sestrières, titre non dénué de qualités, aurait gagné à avoir des personnages plus nuancés. Il constituera néanmoins une lecture agréable pour les amateurs et amatrices de chroniques adolescentes.
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