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ose Klein est une jeune femme bizarre. En tout cas, c'est ce que disent ceux qui la côtoient. Alors, lorsqu'elle reprend le travail sitôt son père enterré, les messes basses repartent de plus belle : « Rose est souvent ailleurs », « elle est toujours dans la lune »... En fait, derrière ces absences, Rose cache un secret : elle sort de son corps et peut ainsi découvrir ce qui se dit autour d'elle. Épier, écouter, voir, tout lui est possible. Et lorsqu'elle se rend compte qu'elle peut communiquer avec d'anciens locataires de l'immeuble de son paternel, elle n'a qu'une envie : les aider et comprendre ce qui lui est arrivé.
Valérie Vernay, que le public avait remarquée grâce au très réussi diptyque La mémoire de l'eau revient aux pinceaux pour cette trilogie. Si son style est toujours reconnaissable, son trait s'est affiné et se révèle plus assuré, notamment sur les postures et visages des protagonistes. Sobre dans son découpage et sa mise en page, la dessinatrice fait preuve d'inventivité pour souligner certaines séquences. Le soin qu'elle apporte à la colorisation accentue l'atmosphère étrange et mystérieuse qui se dégage de ce récit. Il faut dire que le scénario de Denis Lapière, aidé par Émilie Alibert, plus fouillé qu'à première vue, se devait d'être aussi bien accompagné et mis en valeur.
En effet, alors que découvrir les raisons de la mort de Mr Klein (et son meurtrier) sert de point de départ à l'intrigue, très vite, des éléments fantastiques s'ajoutent et enrichissent la trame. Intégrés avec fluidité, ils participent - tout comme la galerie de personnages secondaires (vivants ou non ! ) - à l'attrait de l'histoire tout en ouvrant de multiples pistes. Et même si le lecteur se pose de nombreuses questions, il en apprend suffisamment pour être tenu en haleine tout au long des quarante-six planches.
Bien plus qu'un tome d'introduction, Double vie pose les bases solides d'une aventure au charme mélancolique et envoûtant. De quoi embarquer dans les pas de cette héroïne attachante en septembre 2017, lors de la sortie du deuxième opus.
Rose est à la fois une histoire de dédoublement de la personnalité mais également de fantômes matinée d'un soupçon de malédiction liée à une affaire de sorcellerie vieille de 500 ans en arrière. Bref, rien que cela avec un assassinat et un meurtre à résoudre. C'est beaucoup pour les frêles épaules de Rose qui devra mener l'enquête à la manière d'un détective.
Le graphisme fait un peu enfantin pour séduire également les plus jeunes. D'ailleurs, ma médiathèque a directement classé cette oeuvre dans la série jeunesse. Je dirai que c'est également très accessible à un public plus âgé. Il est dommage que les décors ne soit pas plus fouillé car c'est réduit au minimum au niveau des décors. Cela manque un peu de dynamisme dans les mouvements graphiques.
Une bd aux relents fantastiques et mystiques assez réussie dans l'ensemble. On attend plus que le dernier tome de cette trilogie.
Un album qui se lit très vite. Le rythme est assez lent, l'histoire se met doucement en place. Néanmoins, elle est interessante et prennante avec un dessin " simpliste " mais qui va à l'essentiel. Ce coté " brouillon " colle parfaitement à l'histoire.
Comme le dit ollieno dans l'avis précédent, un seul album en forme de One-shot aurait été beaucoup mieux et aurait touché un public beaucoup plus large que 3 albums au contenu leger. Dommage...
Comme la plupart des nouveautés Dupuis (Et la mode US depuis 10-15 ans), voici une BD en rythme décompressé, qui traine traine traine.. et surtout, alors que la série se lance, plutôt que d'avoir une histoire complète ou qui se tienne à elle seule (au cas ou ça ne se vende pas) la série est prévue sur 3 tomes..et donc, à suivre.
la prépublication dans Spirou m'a suffit. Je n'achèterai pas(et ne conseillerai pas..)