L
ord Roxton et Malone ont été capturés par des hommes-singes. Effarés, ils assistent à la mise à mort d’une indienne qui est ensuite dévorée par ses bourreaux. Ils sont de toute évidence les prochains sur la liste... Alertés par les membres de la tribu de la jeune femme, leurs compagnons organisent une expédition de sauvetage.
Troisième et dernier tome de cette adaptation du roman de Sir Arthur Conan Doyle par Christophe Bec et il faut avouer que le résultat est décevant. Le scénariste n’ayant jamais caché qu’il prendrait beaucoup de libertés avec l’œuvre originelle, il serait donc malvenu de lui reprocher les coupes effectuées. Non, ce qui pose problème, c’est que l’histoire ronronne. L'absence de souffle épique, certainement due à un relatif effacement de ce monde préhistorique - trop partiellement dévoilé - se fait sentir. Les péripéties très convenues – sur fond de conquistadors et de moine fou – vécues par les explorateurs et leurs états d’âmes ne passionnent guère. Il manque un brin de magie que la découverte de cette faune et de cette flore disparues était censée procurer.
Le dessin de Fabrizio Faina et Mauro Salvatori a également sa part de responsabilité dans ce désenchantement. Si le trait réaliste très classique est plutôt agréable, bien qu’un peu trop statique, l’absence d’audace et de prise de risques dans la mise en scène se fait durement ressentir.
Une conclusion en demi-teinte pour un récit qui n’aura jamais vraiment décollé.
bof, c'est le mot qui me vient à l'esprit
cette série avait pourtant un beau potentiel mais en fait l'on y trouve que l'ennuie.
les dessins sont corrects mais le scénario est sans intérêt.
les textes sont tellement longs et creux, surtout vers la fin, que je les ai juste survolés.
Christophe Bec est, en général, bien mieux inspiré.
pour un peu, je qualifierai cette série d'accident industriel.
Le Tome 2 était déjà terriblement creux, on sent que Christophe Bec a eu du mal à rebondir. Une bonne moitié de l'album aurait pu se situer directement dans le précédent pour permettre de dégager le récit, beaucoup trop étouffé par le format 56 pages.
Les sentiments d’émerveillement, d'exploration des grands espaces, sont toujours aussi absents. Là où Arthur Conan Doyle décrit admirablement un plateau foisonnant de vie préhistorique, Bec peine à nous faire ressentir un quelconque intérêt pour son Monde Perdu. Une déception scénaristique comme graphique.