Megg Mogg Owl, c'est le bouquin qu'on a presque honte de commander auprès de son libraire.
"- Comment ça y a pas MMO tome 3 dans cette boutique ?
- Bin non, y a que toi qui le lis. Faut le commander.
- Sur une ville de 200 000 habitants, je suis la seule à lire ce truc ?"
Megg Mogg Owl, la BD sous ecstasy, revient pour une saison 3, toujours aussi trash, toujours aussi drôle, toujours aussi décousue. À la fin du tome 2, Owl finissait par quitter l'antre du trio, excédé par ses colocataires (qui n'en ont que le nom, vu qu'il est seul à payer loyer et charges) ; cette option a disparu dès l'introduction. Place à Werewolf Jones et son immonde progéniture, Jaxon et Diesel, gamins shootés au crack et aux sexcams qui font caca par terre. En vrac, Owl, seul individu "normal" dans ce joyeux foutoir, devra faire face à l'irruption de la paternité du loup cinglé, à l'implosion du couple Megg (la sorcière) et Mogg (le chat). Et à tous les aléas que peut rencontrer un hibou qui vit avec un groupe de parasites sociaux hédonistes dont la seule difficulté professionnelle consiste à trouver de l'herbe.
"Megg Mogg Owl à Amsterdam", le titre est usurpé vu qu'ils n'y vont qu'à la fin, pour rabibocher le couple mis à mal par les débordements d'une Megg plus dépressive que jamais. Le délire et le mauvais goût sont de rigueur - amis du politiquement correct, passez votre chemin. Au dessin, Simon Hanselmann se rapproche d'une ligne claire de plus en plus propre, contrastant avec la saleté de ses héros. Vue de loin, ce serait presque une bande dessinée pour enfants avec ses mignons personnages issus des contes de fées.
À mettre dans les mains d'adultes irresponsables.
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