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’Amour résiste-t-il à la Mort ? Les plus romantiques ne doutent pas de la réponse et devraient se détourner sans tarder des Contes du Suicidé qui envisagent une toute autre théorie. Trois récits noirs et glauques, adaptés d’Horacio Quiroga, célèbre romancier uruguayen, par Lautaro Ortiz, composent ce curieux album au format longiligne. Que les relations soient passionnelles comme dans « Au-Delà » ou compliquées comme dans « L’oreiller de plumes », elles se terminent toutes de façon tragique.
Au dessin, le nom est connu, même si c’est celui de son père qui vient immédiatement à l’esprit. Lucas Nine, fils de Carlos, adopte un trait glaçant et figé qui rend ses personnages presque fantomatiques. Le noir prédomine, l’ambiance gothique est de rigueur et les ambiances sont évidemment nocturnes. S’il fallait trouver quelques références à ce mini-recueil, il faudrait sans doute aller voir du côté d’Edgar Allan Poe ou de Guy de Maupassant pour ce goût immodéré de l’au-delà mais aussi pour quelques touches fantastiques qui parsèment les nouvelles.
Les Contes du Suicidé est avant tout une curiosité pour s'intéresser à la jeune scène argentine en attendant de la voir se frotter à un autre jeu que celui de l’adaptation.
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