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epuis la sortie d'Ayako chez Delcourt, Osamu Tezuka est à la mode. Tonkam recommence à le publier, après s'en être pratiquement désintéressé pendant des années. Asuka reprend Blackjack qui avait partiellement été édité par Glénat et enchaîne avec d'autres œuvres, cette fois-ci inconnues, de l'auteur. Enfin, Soleil sort Princesse Saphir, après l'avoir repoussé pendant de longs mois. Bonne nouvelle? Pas sûr. Certaines productions parues dernièrement en France montrent que, contrairement à ce que l'on pouvait penser, le "Dieu du manga" n'a pas écrit que des œuvres passionnantes durant sa longue et prolifique carrière.
Princesse Saphir est le premier manga de Tezuka à destination des filles, et le moins que l'on puisse dire, c'est que cela se voit. Il raconte l'histoire d'une jeune femme forcée de se travestir en garçon pour pouvoir porter la couronne à la place du fils de l'immonde Duc Duralmin. Mais bien sûr, un prince charmant vient bousculer la donne en faisant se réveiller les désirs féminins de la belle princesse... une impression de déjà-vu, dites-vous? C'est tout à fait normal, Princesse Saphir n'étant ni plus ni moins qu'un mélange d'une pléthore de contes occidentaux, savamment édulcorés pour séduire les (très) jeunes filles en fleur en mal d'exotisme. Cendrillon, Blanche Neige, Le prince des cygnes... La liste est longue et fastidieuse. Autant dire que pour le lecteur occidental, qui connaît déjà ces histoires, cette bande dessinée se révèle souvent prévisible et peu originale.
Malgré tout, Tezuka parvient parfois à nous sortir de l'ennui grâce à un humour très cartoon et à quelques rebondissements inattendus. Les personnages sont bien campés, et ce premier tome ne manque pas de rythme, enchaînant les situations rocambolesques avec pas mal de bonheur.
La lecture de Princesse Saphir aurait sûrement été bien plus prenante si nous avions été Japonais, ou si nous avions eu le livre entre les mains à l'époque de sa parution, en 1954. En l'état, ce premier volume reste agréable, mais pêche sérieusement par son manque d'originalité. Dommage.
Je ne suis pas un grand fan de l’œuvre d'Osamu Tezuka. J'ose le dire même si je sais que c'est un monument du manga qui a inspiré plus d'une génération de mangakas. Cela est incontestable.
Les aventures de cette princesse Saphir au royaume imaginaire de Silverland qui se travestie pour déjouer les plans de son oncle ne m'ont guère intéressé. Il est certes question d'identité mais la mise en œuvre est parfois assez grossière. Cela reste trop classique malgré un scénario au départ assez ambitieux.