L
a famille Mort est dans le commerce du trépas depuis la nuit des temps. De père en fils on se passe la faucheuse, mais voilà que l’impensable survient : une fille. Le patriarche croit d’abord à une erreur ; la Death corp. assure pourtant que la livraison est conforme. Dépité, le paternel choisit d’élever cette indésirable comme s’il s’agissait d’un garçon. Il l’inscrit dans à la Death School Academy où elle côtoie les différentes figures de la relève : Hel (mythologie nordique), Mictlantecuhtli (aztèque), Orcus (romaine)… et Patrick, un vivant victime d’une boulette administrative.
Bien que l’idée de départ soit intéressante, le scénario n’est pas la grande force de cet album qui fait suite à la trilogie La Petite Mort, elle aussi signée Davy Mourier. L’humour est basique. Les personnages vomissent, « morvent » et saignent des yeux. Les télébobbies sont assassinées, on mange du KFC (Killed Fries Capitalist) et on annonce Smoky, une chaise électrique pour les enfants âgés de 2 à 6 ans. Bref, le ton est « trash » mou. Cela dit, ce mauvais goût fait parfois sourire, voire rire.
L’auteur tient le crayon d’une main et le pinceau de l’autre. À grand renfort d’onomatopées, d’éléments écarlates tranchant sur des planches en noir et blanc, d’insertions de fausses publicités et de schémas managériaux, il donne à l’ensemble une allure très dynamique. Les protagonistes sont cependant peu expressifs et les décors généralement sommaires. Au final, le lecteur reste sur l’impression que le livre a été réalisé très rapidement ; cela dit, ce n’est pas vraiment dérangeant pour ce type d’ouvrage.
Un produit parfaitement formaté pour les pré-adolescents.
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