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n de ses deux fils est atteint d'une leucémie et sa femme sur le point de le quitter. Phil pourrait se laisser aller, mais non, il s'accroche. Il pense avant tout à ces deux enfants qui, malgré ce coup du sort, n'ont pas perdu leur énergie, à ses amis qui tendent de l'aider comme ils peuvent, à sa nouvelle copine, à son boulot, à la vie pardi !
Anesthésie générale est évidemment un hymne à la résilience et l'insoupçonnée force vitale qui anime les êtres humains. Sans pathos inutile, ni ressort mélodramatique (et pourtant, il y avait matière à faire vu le sujet), Michel Vandam décrypte les affres existentielles que traverse son héros. Un monsieur Tout-le-monde qui tente simplement de (sur-)vivre à ces différentes épreuves. En fin de compte, l'individu est toujours seul et responsable de ses décisions. À lui de savoir faire les bons choix, pour les siens et pour lui. Malgré ses doutes, Phil n'agit que dans cet unique but. Malheureusement, si le récit fonctionne globalement bien, le ton reste trop personnel pour totalement convaincre. Vu sa réalité, les réactions du héros sont admirables, mais difficile de vraiment s'identifier à lui, tant la narration demeure au niveau de l'anecdote privée.
Apparemment très influencée, graphiquement, par les travaux de Brecht Evens, Delphine Hermans propose une approche radicale. Elle mêle l'aquarelle à un style quasi-naïf passablement déconcertant. De plus, la mise en page très ouverte varie fortement d'une planche à l'autre. Si ce manque d'unité peut rappeler d'une certaine manière l'état désorienté du personnage principal, il rend surtout la lecture ardue. Au final, aucun véritable rythme ne peut s'installer durablement.
Histoire simple et touchante, Anesthésie générale ne manque pas de sincérité, mais peine néanmoins à provoquer beaucoup d'empathie.
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