E
n revenant à Ferrare, dont il a fréquenté l'université, Copernic pensait pouvoir passer quelques jours au calme, à un moment où ses recherches le poussent à remettre en cause l'astronomie telle que définie par Ptolémée. Une retraite bienvenue donc, dans une cité où il est apprécié et estimé, et qui lui offre aussi l'occasion d'aller se recueillir sur la tombe d'un de ses mentors et maître, Domenico Maria de Novara. Pourtant, les récents événements - le meurtre de maître Horatius, un des professeurs, suivi du suicide d'un étudiant - et les questions qu'ils soulèvent vont ramener le scientifique à des considérations plus terre et terre. Aidé par un élève dont les capacités comme l'effronterie ne sont pas sans lui rappeler sa jeunesse, il va traquer le coupable pour rendre tant à l'université qu'à la ville la tranquillité et la quiétude qui conviennent si bien à l'apprentissage et la formation des brillants esprits.
Remarqué sur des opus de Sept et Le Casse, Lucas Blengino est également connu pour être le scénariste des séries R.U.S.T. ou encore Les 7 merveilles. Avec Ferrare, 1512 du plomb en Or, c'est l'Italie du début du XVIe siècle qui lui sert cette fois de cadre. Bien que passionné d'histoire, il n'hésite pas à prendre des libertés avec celle-ci en insérant des touches de fiction, pour parsemer son intrigue de fausses pistes et autres rebondissements. Bien que classique - un meurtre et un duo qui cherche l'assassin en parallèle de la police - la structure choisie est parfaitement maîtrisée, le natif de Cueno revisite même l'usuel duo d'enquêteurs en le dépoussiérant légèrement. Le mélange tension, humour, indices et faux suspects fonctionne à merveille donnant une lecture fluide, agréable tandis que le suspense perdure jusqu'au dénouement.
Si le cadre est crédible, les événements vraisemblables et l'immersion totale, la prestation de Stefano Carloni aux dessins y est pour beaucoup. Son trait semi-réaliste fait mouche et sert aussi bien les scènes de dialogues, intimistes, que les moments d'actions. De plus, son découpage, mais surtout son sens du cadrage lui permettent de délivrer des points de vue variés sur ses superbes décors, architecture des monuments comme les paysages. Pour compléter le travail, les couleurs surannées et chaudes de Franck Isambert ajoutent une touche très "Renaissance" tandis que son dosage ombre-lumière vient judicieusement appuyer les différentes ambiances, tantôt mystérieuses ou inquiétantes.
Cette première aventure, complète, plaisante et rondement menée constitue un très bon divertissement et donne envie de lire d'autres enquêtes de cette qualité dans cet univers.
une intrigue qui tient la route, des personnages bien dessinée bon album en général!mérite son 3,5 sur 5
Bonne intrigue mais trop simple nous devinons l'histoire sans surprise ,bon dessins cependant je m’attenter à miens !
@Maltese7 : Désolé que mon avis soit si éloigné du tien. Pour ma part, j'ai vraiment trouvé le mélange sciences/enquête/huis clos réussi avec une intrigue qui tient la route. Le fait de croiser 2 des esprits les plus influents dans leurs domaines m'a aussi plu (astronomie et alchimie). Pour le dessin, je trouve la preview représentative : trait réaliste, de beaux angles et des couleurs réussies. Bref, je suis rentré dedans facilement, mais je comprends qu'il n'en soit pas de même pour tout le monde.
Un cadre renaissance intéressant et plutot bien retranscrit dans les décors, un dessin moyen, des personnages sans charismes alors que pourtant copernic et paracelse il y avait moyen. Une intrigue plutôt bien ficelée mais sans grande surprise. Un tome avec un debut et une fin c'est au moins un point positif pour une série.
Une bd moyenne dans l'ensemble.
Je me suis fié à la chronique pour acheter cet album, mauvaise idée ! Les personnages sont peu attachants, et, chose rare en BD, donnent l'impression de "surjouer", tant ils sont caricaturaux, tandis que les expressions des visages sont souvent exagérément grimaçantes. L'intrigue ne parvient pas non plus à passionner. On appréciera cependant la restitution de l'Italie de début du XVIe.