L
a vie de Little Rice Duck, c’est sa quête de la note ultime dans les clubs enfumés de Westwood. La vie de Betty, c’est sa recherche de l’accord parfait avec son musicien de petit ami. Un soir, après un verre de trop, elle lui tourne le dos, lasse de l’attendre dans l’ombre. Elle part.
Alone together (6’52) ? Doit-on prendre des chemins différents quand on ne poursuit plus tout à fait les mêmes buts ? Lorsque l’on finit par se sentir seul(e) lorsque l’autre est à portée de main ?
Early Morning Mood (9’01) ? Les lendemains de rupture n’ont rien à envier aux gueules de bois. Car parfois l’aube fait mal aux yeux, bien plus encore que le champagne à la tête.
If you could see me now (5’17) ? Vouloir changer de vie et de monde, qui n’en a pas eu envie ? Mais faut-il pour autant lâcher la proie pour l’ombre ?
It never entered my mind (4’41) ? Finalement, ont-ils fait les bons choix ?
Time on my hands (you in my arms) (4’33) ? Bien sûr que non, puisqu’ils ne peuvent vivre l’un sans l’autre.
You’d be so nice to come home to (4’33) ? Blues peut-il rimer avec Happy end ?
Bref, September song / ‘tis autumn (3’05-5’18), j’ai eu un coup de coeur pour un album rare.
En fait, la chanson de Betty Blues on la connaît pour l’avoir entendue des dizaines de fois. Mais on craque toujours lorsque c’est bien raconté, au point de faire siennes ces petites histoires jalonnées de cicatrices au coeur plus ou moins bien guéries.
En plus, dans cet album, on sourit souvent aussi de certains bon mots (« c’est moche ») ou de situations franchement bien trouvées (subtil clin d’œil que ce trompettiste omnubilé par son instrument qui se perd dans une embouchure par exemple).
L’album est copieux, le trait idéal pour le thème traité et les couleurs sont à l’unisson. Le parti-pris d’un découpage à six cases par page n’exclut pas les surprises et les transitions entre les morceaux, euh les chapitres prennent la forme de bien jolis intermèdes. La coda non plus ne manquera pas de surprendre. Par L. Cirade
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