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n cette fin d’année, les intégrales se multiplient plus vite que les petits pains…
Demain l’apocalypse regroupe deux histoires parues chez Albin Michel respectivement en 2000 et 2002 sous les titres Révolution et La planète prison. A priori, ces deux albums n’ont que peu de choses à partager si ce n’est l'esthétique. D’où la nécessité d’un avant-propos pour donner une relative cohérence à l’ensemble. Il sera laissé à chacun le soin de se faire son opinion sur les justifications avancées, mais force est de constater que cet album brille par l’inconsistance et la superficialité de ses scénarios. Ainsi, voir un apôtre du nu accuser les publicitaires d’utiliser le sexe pour vendre a quelque chose de surréaliste qui relève de l’autodérision ou du second degré ! Ce qui n’est pas pire que de s’essayer à quelques digressions hasardeuses sur les conséquences sociétales de manipulations génétiques.
Toutefois, que les amateurs de jolies femmes faiblement vêtues se rassurent, le trait de Manara sait garder toute son élégance même dans les situations les plus incongrues. Il sera seulement permis de regretter qu’il puisse alterner avec autant d’aisance l’excellent et le nettement moins bon. Aussi sur 2015, il conviendra de ne retenir que son superbe Caravage.
Effectivement question scénario on peut faire beaucoup mieux. On peut dire que l'auteur a fait le minimum avec deux histoires qui ont un certain second degrés sur les dérives de notre société.
Se moque-t-il de la société ou se moque t-il de lui-même ?
un album pour les fans de Milo manara.