L
es membres de la troupe du Misterium pénètrent sur le territoire dirigé par le seigneur Huquenaut. Ils découvrent une ferme incendiée et ses occupants assassinés. Le seul rescapé fait état d’une attaque menée par quatre mystérieux cavaliers que tout identifie comme étant les cavaliers de l’Apocalypse. Une discussion avec le maître des lieux et son allié, le seigneur Breincourt, convainc les baladins enquêteurs d’aller dans la contrée voisine, espionner le taciturne et belliqueux seigneur Malrank.
Deuxième tome pour ce polar-médiéval signé Gaudin et Cossu et la recette ne change pas. Au rayon des points positifs, le récit est alerte et plein de rebondissements. Les personnages sont sympathiques et bénéficient du dessin de Brice Cossu qui, dans un style semi-réaliste bien que trop souvent aseptisé et passe-partout, joue la carte de la "vie", du charisme et du dynamisme. Au rang des points noirs, la fluidité de la lecture souligne le manque d’épaisseur des protagonistes et les nombreuses facilités dans le déroulement des événements. Une nouvelle fois, l’intrigue n’a pas assez de puissance et peinera sans doute à satisfaire les lecteurs aguerris, tandis que les plus jeunes risquent de souffrir devant une résolution de l’affaire à nouveau alambiquée.
Décidément, malgré un vrai potentiel de séduction, cette série n’arrive pas à exécuter convenablement le grand écart imposé aux histoires tout public.
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