L
es bouffons de la Cour ont commis le dérapage verbal de trop. Seule à ne pas rire du bon mot, la Reine exige une sentence radicale pour laver le crime de lèse-majesté. Voici donc les nains condamnés. Le sort de Blanche, dont la beauté naissante risque de faire de l’ombre à la splendeur de sa marâtre de belle-mère couronnée, n’est pas plus enviable…
Le plaisir de détourner un conte ou une légende, à en dynamiter les codes ou à malmener leurs personnages demeure un exercice classique. Indéfectiblement associés au chiffre le plus symbolique qui soit dans la pensée collective, voici donc les nains et leurs comparses remodelés par Wilfrid Lupano à l’occasion d’une nouvelle volée de titres de la série-concept Sept de Delcourt. L’histoire originelle doit sans doute être connue de tous, et en tout cas chacun conserve à l’esprit des bribes au moins d’une de ses innombrables adaptations. C’est la raison pour laquelle, sans même s'arrêter à la qualité de la parodie offerte ici, la curiosité poussant à voir jusqu’où est allé le détournement guidera la lecture jusqu’à son terme.
Il n’y a pas grand monde à sauver dans ce royaume où la douceur de vivre et les ambiances pastelles ne sont pas de rigueur. La Reine n’a pas le monopole de la méchanceté ni des coups tordus. Les arrière-pensées libidineuses sont également monnaie courante et il y a plus d’une touche d’acidité dans les comportements. Alors une fois joué le jeu des… sept différences avec le modèle, que retenir ? Quelques idées intéressantes (l’identité et l’élocution de la « voix » du miroir magique, la technique pour s’enlaidir et se transformer en sorcière), un coup de griffe réjouissant à l’univers disneyen (Blanche et les oiseaux dans la scène du ménage), la charge contre le sexisme et l’esprit de revanche qui l’accompagne.
D’autres éléments sont plus convenus (l’innocence mal récompensée) ou un peu longuement exposés (la progression dans les galeries du château). Soucieuse d’éviter tout l’aspect lisse et mièvre souvent de rigueur, la mise en image privilégie le côté rugueux du contexte comme des protagonistes, grandement expressifs, pour une adéquation convaincante avec le propos. La colorisation ne manque pas non plus de vigueur et concourt à camper un environnement ordinaire plutôt que féérique.
Acide sans être traumatisante, maline sans être ébouriffante, cette relecture de l’univers des sept nains (et de Blanche-Neige qui laisse au final une empreinte plus marquante que le petit groupe) a les qualité de l’auberge espagnole : selon son appétence pour le genre parodique, le degré de satisfaction sera plus ou moins élevé, indépendamment de la qualité d’exécution dont ont fait preuve les auteurs.
J'en étais resté à la saison 2 suite aux critiques quand même très "réservées" de ce 1er tome de la saison 3.
Et puis au hasard d'un achat en brocante, j'ai découvert cet album.
Et je me suis ré-ga-lé! C'est du délire complet, rien à voir avec les code de la série, il peut donc se lire totalement indépendamment des autres.
Le conte de Blanche Neige totalement revisité de manière hilarante et décalée! Un régal sans prise de tête mais avec quand même le rappel de certaines valeurs.
Et voilà, l'ultime saison de Sept est entamée. Aura-t-on des histoires intéressantes à suivre? Je ne retiens pas mon souffle!
Étonnamment, ce premier album de ce dernier heptaptyque est assez bon. Cette énième réinvention de Blanche-Neige et les Sept Nains est complètement loufoque, mais plutôt réussie. J'ai trouvé plusieurs répliques assez drôles, et l'histoire se laisse lire sans temps morts, en plus de présenter de bonnes petites idées originales.
Ce n'est pas le plus grand album du siècle, et la fin est assez bof, mais si vous recherchez quelque chose de léger, qui fait sourire et qui permet de passer un bon moment de lecture, la série Sept a rarement fait mieux.
Le conte de Blanche Neige a été maintes fois remanié ces dernières années que cela soit au cinéma et sur un format bd. On ne verra rien de très original dans la démarche.
C'est en effet une plaisanterie de bon goût que nous a concocté Wilfrid Lupano afin de dénaturer le conte de manière assez humoristique. Le sous-titre ne laisse pas de place au doute : sept mineurs sapent un conte majeur.
Certes, il y a des idées et des trouvailles qui font mouche. Pour le reste, cela reste un agréable divertissement. C'est un peu trop hilarant à mon goût. Il y a des bons mots et des situations plutôt cocasses. Comme dit, une sucrerie à l'ancienne mais qui fait peau neuve.
Du Lupano pur jus... Un petit régal, comique, grivois, cynique ... Très bon album qui nous offre un vrai bon moment avec une revisite de Blanche Neige sous un jour plus "adulte" que Disney.
Bonne surprise qu'est ce 7 Nains de Lupano et Ali, j'ai beaucoup aimé cette relecture du conte de blanche-neige et des 7 nains où l'imagination déjantée de Lupano nous entraîne dans un récit drôle, loufoque et dévergondé à travers ses personnages haut en couleurs.
Pour ma part, j'ai passé un bon moment de lecture en compagnie de nos protagonistes
Sept nains... Bien évidemment ce titre est idoine pour cette collection dirigée par D. Chauvel. Le 1er opus de cette troisième saison commence plutôt pas mal. On retrouve au scénario Wilfrid Lupano donc on imagine bien que le conte des frères Grimm va subir quelques modifications loufoques. Et ça marche. Les héros ne sont pas gentils. La morale, il n y en a pas. Les sept nains sont désarmants de niaiserie et les caractéristiques propres à chacun servent à décupler leur grivoiserie. Du répugnant Simplet à l'obsédé Joyeux : tous bavent devant la tête à claques qu'est Blanche-Neige. Car bien sûr elle est aux antipodes de la pleureuse qu'on connaît. Le métier de mineur des 7 graveleux est bien exploité dans le déroulement de l'histoire. La Reine, elle, est d'un pathétisme qui se ridiculise avant de devenir elle-même une victime...
Dans cette collection que je possède depuis le début : il y a eu de plus ou moins bonnes réussites. Sept nains s'en sort plutôt bien. Avec également le bon dessin De Roberto Ali qui s’accapare bien le monde déjanté de Lupano...
Un album amusant qui revisite le conte de Blanche-Neige en teintant celui-ci d'humour noir et d'un soupçon d'obscénités. Le dessin est bon sans être transcendant. Une histoire plutôt originale même si la fin s'avère baclée à mon goût.
Redémarrage de la série Sept pour une 3ème saison...
Ce tome 15 piloté par Lupano est une parodie sympathique de Blanche Neige connotée grivoiserie...
Personnellement, cette parodie de Blanche Neige m'a particulièrement plu. L'humour noir est au rendez-vous. On peut regretter la fin un peu bâclée. Dans la série Sept, il s'agit à mon sens d'une des meilleures histoires. A ne pas mettre dans les mains des enfants.
à lire au 3e, voire 4e degré; une vision très différente de l"oncle walt et à ne pas mettre entre toutes les mains. un bon moment de lecture
Pas mal, une vision très personnelle d'un conte connu du plus grand nombre (en tout cas pour sa version Walt Disney). Les frères Grimm vont sans doute se retourner dans leur tombe. Une adaptation osée et originale, une Blanche neige en emmerdeuse qui rouspète à tout va et nos 7 nains qui n'ont pas fini d'en baver.
De bons dessins mais une petite déception au final à cause de répliques un peu terne. W. Lupano est capable de bien mieux quand il s'agit de faire débiter des âneries à ses personnages. Il aurait pu/du se lâcher !
A lire tout de même !
Une relecture de blanche-neige et les sept nains plutôt acide et noire, avec un humour bienvenu. Dommage que le dénouement soit aussi rapide et "facile". Un excellent moment en tout cas.