E
n ces années de guerre, alors qu’en Europe, l’ambiance n’est pas au festif, Fats Waller continue à surfer sur la vague de la réussite et enchaîne les succès à New York city. Il est reconnu par les plus grands, adulé par son public, même s’il lui reste encore des domaines à conquérir. Chocolat amer poursuit cette série sur la vie du jazzman qui se terminera par sa mort tragique en 1943.
Nous n’avons pas affaire à proprement parler à une biographie puisqu’on n’apprend pas grand chose sur la vie du grand musicien de jazz. Ce n’est pas non plus un récit historique puisque les événements de l’époque sont rapidement survolés. En définitive, cet album comme le précédent n’est qu’une succession de faits sans queue ni tête, enchaînés tant bien que mal sur des pages au découpage classique. On arrive péniblement à la fin de l’album en se demandant ce qu’il s’y est déroulé et ce que les auteurs ont voulu relater.
Pourtant certaines planches ne manquent pas d’intérêt, mais ni les clins d’œil à Edward Hopper, ni les couleurs bien adaptées au climat de l’époque ne rattrapent le coup. Tout cela n’évite pas l’ennui manifeste qui nous envahit à la lecture de cet album. Au bout du compte c’est parfois beau, rarement original et toujours chiant. Un conseil, si vous souhaitez découvrir un autre « genius », allez voir Ray, au moins vous aurez le son.
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