R
enaud, François Renaud. Le 3 juillet 1975, il était abattu en pleine rue à Lyon. Un règlement de compte dit-on à l’époque. Pourquoi pas ? Sauf que la victime n’était pas un truand, mais un juge !
Après dix-sept ans d'enquête et six magistrats différents, cet assassinat se terminera par la prescription des faits en 2004. La République enterre ses juges comme ses préfets, sans vraiment se donner les moyens de faire toute la lumière.
Homme atypique, aimant les femmes et les tenues voyantes, François Renaud imprima à sa magistrature une certaine conception de la procédure pénale qui lui valut de nombreuses inimitiés. Habitué des dossiers brûlants, naviguant aux frontières de la grande criminalité et de la politique, il devint l’une des figures emblématiques du tout nouveau syndicat de la magistrature et la bête noire du milieu lyonnais.
Olivier Berlion, prend le parti d’un scénario qui ne prétend pas refaire l’histoire, mais qui apporte sa vision sur le combat d’un homme qui transigeait sur peu de choses, à commencer par ses convictions. Ainsi, sans être en contradiction avec les faits, cette enquête aux allures de polar délivre une version personnelle du juge Renaud, allant même jusqu’à lui prêter une liaison avec Ulla, la passionaria de l’église Saint-Nizier !
Porté par un dessin réaliste qui plonge le lecteur dans un Chicago-sur-Rhône plus vrai que nature, Le juge, la République assassinée rappelle que la réalité dépasse parfois la fiction.
J'ai littéralement adoré !
Berlion nous livre un chef-d'oeuvre qui passe inaperçu et à peine noté par les critiques qui vont nous encenser des abominations !
Là le scénario est solide, l'histoire riche , dense et bien tenue à partir d'un homme bien réel. Un vrai vie d'homme dans toute sa richesse sans tous les artifices qu'on trouve malheureusement beaucoup trop dans les scénarios actuels.
Je me rue acheter le second Tome qui vient de sortir !