A
près quelques apparitions plus ou moins discrètes chez les Teens Titans ou même dans le jeu vidéo Batman Arkham Origins, Slade Wilson, alias Deathstroke, revient cette fois-ci dans une aventure en solo (à croire que la collection DC Nemesis a voulu miser sur ce très vilain encore peu connu du grand public). Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce personnage, il s'agit d'un quinquagénaire borgne, tueur à gages invétéré aux capacités physiques et intellectuelles bien au-dessus du commun des mortels. Anti-héros parfait, il fait le bonheur de ses commanditaires. Efficace et ne s’embarrassant pas de scrupule, ce mercenaire tire sur tout ce qui bouge. Bref, un atout de poids qu’il vaut mieux compter dans ses rangs.
Le scénario est plutôt simple. Slade Wilson vieillit et certains de ses détracteurs doutent de son efficacité. Une histoire pas forcément très originale, mais qui a le mérite d’être assumée. Dans L’héritage de Deathstroke, Kyle Higgins tente de rendre son héros un tant soit peu attachant. Malheureusement, si ce dernier est très habile, sabres à la main, lors de missions aussi explosives qu’expiatoires, force est de constater qu’il l’est beaucoup moins quand il s’agit d’exister en dehors de la poudre et du sang. Ce manque de charisme fait du tort à un récit qui, au final, sonne un peu creux. Dommage, car les dessinateurs brésiliens Joe Bennett et Eduardo Pansica proposent un très joli travail, notamment avec de nombreux cadrages réussis et certaines scènes pour le moins spectaculaires.
Cet opus intéressera sous doute les fans des premières heures, heureux d’en apprendre davantage sur les origines du vieux renégat, mais aura certainement plus de mal à conquérir de nouveaux lecteurs à cause d'un style... quelque peu sanguinolent !
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