Deepwater Prison 2. Le Bloc

E laine Rosenberg est arrivée à la "Deepwater prison" qui va lui servir de base arrière pour enquêter sur l’accident de la plate-forme pétrolière qui a sombré, provoquant une catastrophe écologique. Elle est accompagnée par un représentant de la Prometheus Oil qui n’a pas l’intention de laisser les responsabilités de sa compagnie être mises au jour. La venue de la représentante du gouvernement est une aubaine pour le petit groupe de prisonniers qui cherche à s’évader. Il leur faut maintenant trouver le moyen de rejoindre les appartements du directeur et de kidnapper celle qui leur permettra de quitter cet enfer sous-marin.

Une histoire qui se déroule dans une prison, des préparatifs d’évasion, les magouilles d’une multinationale... voilà qui n’est certainement pas très original. Pourtant, cela marche. Tout d’abord, il y a l’idée de placer l’établissement pénitentiaire dans les profondeurs sous-marines. Ensuite, le talent et l’expérience de Christophe Bec lui permettent d’utiliser tous ces éléments de manière efficace. Grâce à son art consommé du suspense, il conduit habilement deux intrigues de front et utilise pleinement le caractère oppressant et dangereux de l’univers carcéral. Malgré quelques stéréotypes, ses personnages fonctionnent bien. La pression monte progressivement, et les deux trames parallèles vont bientôt se croiser. Tout est en place pour l’accélération finale. Enfin, avec Stefano Raffaele au dessin, ceux qui suivent régulièrement Christophe Bec sont en terrain connu. Le scénariste lui offre toujours des histoires dans lesquelles son réalisme photographique – et l’aspect froid et figé qui va avec – peut s’exprimer. C’est encore le cas dans ce tome où les cadrages serrés et les jeux de regards participent entièrement à l’atmosphère tendue de l’aventure.

Avec un pitch simple et attirant et une réalisation aux petits oignons, il flotte sur cette série l’odeur des bonnes séries B, de celles qui procurent d’agréables moments de détente.