Dogma 3. Le Ciel n'a pas d'importance

S anctuaire de Fatima, Portugal. Victime d’un attentat, le pape survit, mais il reste plongé dans le coma.
Castel Gandolfo, Italie. Les astronomes du Saint-Siège constatent avec effarement que le soleil se rapproche, plongeant le globe dans un chaos technologique qui semble annoncer une fin inéluctable.
Somalie, frontière du Kenya. Grace a rejoint un camp de réfugiés. Zoran tente de la convaincre de reprendre la traque des Signes des Temps, car elle est la seule à pouvoir identifier Celui Qui Naît. Malheureusement, la jeune fille a perdu la foi. Pour elle, le monde est condamné et mérite l’holocauste à venir.
Barcelone, Espagne. Kristen approche du terme de sa grossesse. Alors qu’elle est traquée par la police, les phénomènes surnaturels se multiplient autour d’elle.

Avec Dogma, Stéphane Betbeder s’est lancé dans un récit ésotérique aux accents apocalyptiques avec, en point de mire, la Parousie, la seconde venue du Christ. Il bâtit son propos autour d’une interrogation sur le dogme de l’Église et la supposée propension de cette institution à dissimuler les manifestations qui le contredisent. Le rythme, jusqu’ici relativement lent, s’accélère dans ce troisième volume, sans que l’intérêt pour les événements qui se jouent ne s’accroisse. Au contraire, une impression de confusion se fait ressentir. D’un côté, la remise en cause des préceptes du Vatican est finalement bien banale, se résumant à l’habituelle lutte entre les partisans de l’ordre établi et ceux qui souhaitent revenir à une foi plus pure et ouverte sur l’humanité. De l’autre, l’enchaînement vers le dénouement se fait à travers quelques deus ex machina – certains diront que c’est logique – bien pratiques et des personnages dont le rôle n’est pas très limpide.

Le trait plutôt classique d’Elia Bonetti sert efficacement ce thriller, tant à travers les scènes d’action que les moments un peu plus intimistes. Ce n’est pas suffisant pour sauver cette conclusion d’un sentiment de déception et de penser que tout cela, c’est beaucoup de bruit pour pas grand-chose.

La chronique du tome 2