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evenue à Jakarta pour donner un sens à sa vie, Jeanne Louise Mac Leod ne s’attendait pas à connaître pareil destin. Tout juste débarquée sur l’île, la voilà devenue le jouet d’une damnation qui échappe à ceux qui s’en voulurent les maîtres !
La fille de Mata Hari avait offert une ouverture quelque peu confuse où il était difficile de faire le lien entre la célèbre espionne et la série de meurtres décimant la petite colonie batave de Bunduang. La destructrice apporte les réponses attendues et donne, rétrospectivement, toute sa cohérence au premier album et par là même au scénario de François Debois et Cyrus. Entre raison et malédiction, Non, alias Jeanne, continue son voyage à travers son passé familial et Java, à la poursuite des secrets du livre de Centhini et des démons de chacun.
Sur un récit plus dur qu’il ne le laisse transparaître, Annabel – tout comme Roberto Burgazzoli Cabrera - sert une partition au graphisme soigné, mais par trop sage. La jungle aurait presque des allures d’Éden et les physionomies peinent à exprimer leurs profondes turpitudes. L’anathème et les mystères qui le nimbent, restent, à ce stade, des plus virtuels et survolent les planches plus qu’ils ne les imprègnent.
Cependant, n’en déplaise, cette Javanaise, nous l’apprécions !
Jeanne est à la recherche de son passé et découvre ce à quoi sa mère était prête pour quitter l'île et en quoi les actes de sa mère ont influencé sa vie. Voilà un deuxième tome qui complète parfaitement le premier.
On trouve effectivement réponses aux multiples interrogations posées.