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artie pêcher, Monoko aperçoit un berceau à la dérive sur la rivière. Elle se précipite pour le récupérer et y découvre un bébé humain. Pour la petite raton-laveur, orpheline depuis que ses parents ont été dévorés par des chats sauvages, sa mission ne fait aucun doute : elle deviendra la mère de cet enfant. Mais ses congénères n’apprécient guère sa soudaine fantaisie et Monoko va vite se rendre compte qu’il n’est pas si simple de s’occuper d’un nourrisson. Pourtant, son choix ébranlera bientôt l’ordre établi.
Sous le label « Kids », les éditions Ki-Oon ont lancé en ce début d’année un nouveau titre mêlant allègrement humour et péripéties animalières. Makoto Raiku y développe un univers forestier riche en faune où s’applique la loi du plus fort et qu’un grain de sable – en l’occurrence le garçonnet - vient perturber. Il en découle une série de tribulations pour le clan des ratons laveurs, à commencer par tenter de traire une vache, narrées sur un mode comique qui peut s’avérer un peu lourd par moments. Pour autant, la gaieté ambiante ne masque pas complètement le sérieux des thèmes abordés, tel que l’abandon, la mort, les responsabilités liées à la parentalité, la nécessaire connaissance de ses origines. L’histoire va ainsi bon train, peut-être un peu trop, car il reste quand même difficile de croire en l’évolution fulgurante du bébé au fil de ce premier tome. Enfin, le dessin est à l’avenant : flirtant résolument avec la caricature, grossissant le trait, exagérant les expressions et les émotions, tout en restant très lisible du fait de son découpage net et dynamique.
Animal Kingdom constitue une lecture divertissante qu’appréciera peut-être le public jeunesse auquel il est destiné.
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