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a 13ème mission sur Siberia 56 débute mal. Un incident mécanique et c’est le crash sur une planète où de créatures aussi hostiles que le climat ont été recensées. Rejoindre les colons déjà sur place s’assimile à un exercice de survie…
Vous prendrez bien une bouffée de SF classique en ce début d’année, un bon bol d’air très très frais à 80 millions d’années-lumière de la vieille planète bleue ? Embarquez, Air Bec régale. Au contraire du quintet qu’il jette en pâture à une sphère glacée, chacun devrait se trouver en terre connue avec ce premier tome. Les dangers sont multiples (climat, prédateurs, déboires technologiques), le périple éprouvant et les chances de succès réduites. Il y a aussi ce qu’il faut de jargon et d’innovations matérielles pour conserver l’amateur du genre qui gomme assez rapidement le mot « surprise » de ses souhaits pour se laisser porter par le rythme imposé par un désormais vieux briscard du scénar’. Et puis ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu d’araignées, même si leur gabarit n’a rien à voir avec les arachnides géantes qui peuplaient les égouts dans Under (Le Lombard)… Elles pondent aussi celles-là ? Rayon grosses bêtes, les vers des glaces (pas de dune de sable sur Siberia) assurent le spectacle.
L’ambiance est bien installée par Alexis Sentenac qui, quelques années après les Hydres d’Arès (Delcourt), plante à nouveau ses pinceaux aux fins fonds de la galaxie. Le trait est plus convaincant et, fort heureusement, même s’ils sont moins osés qu’à l’époque, ses choix en matière de couleurs se révèlent adaptés à ce monde fait de neiges infinies, de pics glacés saillants et de cavités insondables.
Siberia 56 se mange sans faim et c’est l’essentiel. Et comme tout bon récit de SF qui se respecte, il suggère même une question à la c.. à un inculte et non scientifique de dévoreur de planches (non, pas une termite...) : si l’urine et les excréments fournissent des « combustibles » en étant collectés au moyen de sondes reliées à l'anus et à la vessie installées dans les scaphandres, est-il nécessaire de garder boxer et petite culotte, sans courir le risque d’une gêne dans les mouvements ? Il est vrai que Lylyth ne pouvait pas décemment retourner en Enfer sans dessous… Dieu que c’est taquin un lecteur, y compris s'il appartient à la catégorie "complice" qui sera au rendez-vous du deuxième volet !
Il y a pour l'instant une unanimité à reconnaître que Sibéria 56 est pas mal et c'est tant mieux car Christophe Bec a été souvent mésestimé à tort ces derniers temps. C'est une série qui démarre bien sur un scénario pourtant pas très original. On a tous vu des séries, des films ou encore lu des bd sur les explorations de nouvelles planètes pas très accueillantes. L'efficacité sera de mise en utilisant les classiques du genre.
Bonne idée également que celle d'orienter le récit vers un personnage principale qui va disparaître pour laisser progressivement la place à un autre. Il faut dire qu'on ne repère pas bien dans le groupe les différentes personnalités. C'est sans aucun doute également et paradoxalement l'une des faiblesses de cette oeuvre.
Le second tome nous en dit un peu plus sur la créature invisible nommé Morbius en référence par clin d'oeil au vieux film (mais excellent) Planète interdite.
En conclusion, une histoire de science-fiction sur fond d'expédition qui nous tient en haleine. Bref, une expérience à suivre même s'il fait très froid.
Les dessins sont superbes (excepté pour les expressions faciales inexistantes). Le reste présente très peu d'intérêt, je me suis dit qu'il fallait juste qu'ils posent les bases, et ai continué sur le deuxième tome, mais vraiment ça n'a pas valu le coup.
Quand on voit la couverture, on pourrait ce dire dont cette BD va nous faire penser à ALIEN ! Donc une BD de science-fiction incroyable et pleine d'engouement, or ce n'est pas du tout le cas, pour moi seul les dessins sont majestueux et d'une beauté formidable, cette planète blanche et géniale, mais l'histoire est bâclée, les personnages n'ont pas de sentiment ni charismatique, je me suis ennuyé et je n'ai même pas envie de lire les deux, selon moi cette BD qui a beaucoup de potentiel n'est pas exploité du tout ! C'est donc correct sans plus ! 2/5
Les planètes recouvertes de glaces en science-fiction c'est une véritable passion pour moi: c'est beau, enivrant, silencieux et surtout ça peut potentiellement nous apporter de bon survivals sur fond de drame psychologique.
Et bien Sibéria 56 rate le coche : personnages creux et caricaturaux, faune locale impressionnante mais sans originalité (« coucou Shai hulud des glaces »), univers peu recherché et ultra-classique, histoire prévisible...bref du classique de chez classique sans une seule prise de risque (même le titre, c'est pour dire).
La conclusion du premier tome ne ma pas vraiment donné envie d'en savoir plus.
Reste les dessins que j'ai bien aimé dans l'ensemble, en particulier les somptueux décors et les magnifiques panoramas que nous offre cette planète gelée.
Sympathique sans plus, vite lu, vite oublié. J'espère que le Tome 2 rendra ce diptyque plus accrocheur.
Une planète hostile, des montagnes, des tempêtes...le tout assorti de décors cyclopéens. Christophe Bec dans toute sa prédilection. Encore une fois malheureusement ! Un bon album sans plus, sauf si la fin est exceptionnelle. Mais là encore ce n'est pas le for de l'auteur.
Dessin à la hauteur bien que perfectible, notamment dans l'émotion humaine.