Peter et Sally 2. Peter et Sally en rajoutent une couche

C hacun est prévenu, c'est écrit au dos de l'album : "Attention ! Peter et Sally sont des professionnels surentraînés. Tu ne dois en aucun cas reproduire leurs exploits chez toi ou à l'école". Et force est de constater que le duo n'a pas froid aux yeux et qu'il va assez loin dans le registre de la grosse bêtise. Le ton est donné dès la première planche de ce nouveau recueil publié un an pile après le premier tome de leurs expériences : Peter, 7 ans environ, boucles blondes de chérubin - sans rien avoir d'un ange -, répond à sa mère qui lui demande le bilan de sa journée d'école, "Horrible : On a passé notre temps à se faire punir !". Les huit cases précédentes montrent bien que ce n'était pas sans raison.

Il ne faut pas croire que la puce du même âge, jupe plissée et nœud dans les cheveux de petite fille modèle, qui l'accompagne puisse agir comme contrepoids ou modératrice des élans du gamin terrible. Elle est faite du même métal. Jamais la dernière pour faire une vacherie à son compagnon, tenter des expériences fracassantes y compris lorsque des animaux sont associés à leurs jeux sinon interdits, du moins de ceux qui valent à coup sûr une punition méritée.

Peter et Sally est une vraie BD pour mômes, ceux-là même qui aiment les grosses farces, parfois dangereuses et un brin méchantes, surtout lorsqu'elles sont exécutées par des têtes brûlées de leurs âges, agissant à leur place (on en rigole presqu'autant et ça chauffe moins les fesses si un adulte s'en mêle !). Une planche pour exposer une bêtise et, pour la mécanique, un gaufrier quasi-immuable qui s'accompagne d'un dessin qui va à l'essentiel, et il est là le quart d'heure de rigolade qu'ils ne se lasseront pas de reproduire, album en mains, à plusieurs reprises.