Golias 2. La Fleur du Souvenir

G olias erre de port en port à la recherche de la fleur du souvenir, capable de sortir son père du coma dans lequel le perfide Polynos l’a plongé. La chance semble enfin lui sourire lorsqu’il rencontre une prêtresse qui lui dévoile qu’une déesse est sensible à son épreuve. Elle va lui fournir un guide afin de le mener vers son but. Celui-ci se révèle être sa sœur, Aeréna, qui a toutefois perdu la mémoire et ne reconnaît plus personne. Elle possède également le don d’envoûter les hommes avec sa musique. Le temps est compté. L’apparition annuelle de l’arbre de Cronos aura lieu dans dix jours seulement. Le jeune héros accepte le prix à payer – dix ans de sa vie – pour accéder au trésor convoité et les compagnons se mettent en route.

La force de cette série se situe au niveau du dessin de Jérôme Lereculey. Personnages expressifs, variété des plans et des angles et découpage accompli des planches forment un tout particulièrement attirant, dynamique et fluide. Par contre, le scénario de Serge Le Tendre peine à trouver le souffle épique attendu. À la suite d’un premier tome qui installait des protagonistes trop stéréotypés et une intrigue convenue, la poursuite de l’histoire est alerte et plaisante. Toutefois, tout cela reste trop linéaire – presque prévisible – malgré la présence de tous les éléments nécessaires à l’épopée légendaire : l’intervention d’Artémis, la fleur du souvenir, l’arbre de Chronos, les satyres et Pégase. D’aucuns entendront aussi leurs dents grincer devant des créatures qualifiées de sirènes alors que ce sont des harpies ! De même, les personnages secondaires ont un rôle bien ténu.

Une épopée agréable, mais trop fade, portée à bout de bras par son graphisme.