L
orsqu’un conseiller du ministère de la culture est retrouvé mort au pied de son immeuble, le commissaire Théo doute qu’il s'agisse d'un suicide ou même d'un meurtre ordinaire. Il fait donc convoquer un jeune spécialiste en sciences occultes et revendeur de livres douteux, pour bénéficier de ses lumières. Mais, quand ils se rendent à la morgue, un autre homme les y attend. Chef du Bureau des Affaires Publiques, une brigade montée par Clémenceau en 1910 et chargée d’enquêter sur des phénomènes surnaturels, Charles prend aussitôt les choses en main et entraîne Victor V. à sa suite. Leur piste : un vieux monument parisien en cours de réfection…
La malédiction de la Tour Saint-Jacques ouvre une série visant à narrer diverses légendes ayant pour cadre la Ville Lumière. Dans ce premier tome, Jean-Pierre Pécaud (L’homme de l’année – 1917, Arcane majeur, L’histoire secrète) lance rapidement les éléments qui initient l’intrigue, avant de présenter les protagonistes et de développer son récit autour des morts mystérieuses qui se multiplient dans le IVème arrondissement.
Distillant quelques informations sur l’énigmatique BAP, sans jamais en dire trop afin piquer la curiosité, le scénariste soulève autant de questions qu’il apporte de réponses. Cependant, le procédé choisi – Charles commence des phrases destinées à éclairer Victor, mais les laisse systématiquement en suspens – laisse une impression brouillonne. Par ailleurs, servant surtout de prétexte pour installer le décor et les protagonistes, la mission menée dans cet album se révèle peu palpitante et se termine assez abruptement, sans que le lecteur ait pu en apprécier vraiment les tenants et aboutissants.
Aux pinceaux, Dim D. (Allan Quatermain et les mines du rois Salomon, Le seigneur d’ombre) propose un dessin réaliste, particulièrement expressif au niveau des visages (peut-être même trop) et dont les décors sont soignés, notamment d'un point de vue architectural. Un découpage net, des plans et des cadrages variés assurent une dynamique satisfaisante, tandis que la colorisation réussit à créer une ambiance sombre, en accord avec le propos. En revanche, il est dommage que la seule véritable scène d’action paraisse aussi saccadée et peu crédible, à l’image, en fait, de l’ensemble qui sonne relativement creux et vain.
Souhaitons pour ceux qui apprécieront Paris Maléfices que le volet suivant (apparemment développé autour des lavandières du quai de Gesvres) pallie les défauts de celui-ci.
Il est vrai que c'est une excellente idée mais traité de manière assez légère et pas assez originale. cependant, le plaisir de découvrir un Paris un peu insolite m'a bien plu. On découvre des endroits qu'on ne visite pas forcément. Je suis assez friand de découvrir le passé d'une ville et des événements qui l'ont marqué. Il est clair que Paris possède sa propre mythologie.
Le graphisme ne sera pas top, c'est le moins qu'on puisse dire. Il y a également certains dialogues qui sonnent creux et qui ne font pas très réalistes. Bref, une accumulation de maladresses assez diverses. Cependant, l'essentiel est là c'est à dire le plaisir de lecture à travers ces enquêtes dans les différents quartiers qui regorgent de secrets. Il faudra remonter le niveau au prochain tome.
On peut aimer, ou pas (en référence à notre ami delantre). Personnellement j'ai beaucoup apprécié le scenario. Quant aux dessins, pas mal du tout! Ce n'est pas si souvent que j'apprécie autant le scenario que le dessin. J'attends le suivant avec impatience.
Il est vrai que quelques éléments de l'histoire restent improbables, comme le soulignait delantre, mais est-ce l'intérêt d'une BD? Autant regarder un documentaire si l'on veut du réel.... La BD, c'est de la fiction avant tout.
Et puis dans ce cas, si on parle du GIGN et de leur lance-roquette dans la station de métro, on oublie tout simplement de pointer du doigt l'essentiel de cette histoire, à savoir l'attaque de passants par des gargouilles-fantomes....n'avez-vous pas loupé ce détail, cher delantre? C'est pourtant tout aussi improbable qu'un lance roquette dans le métro...
Que monsieur Delantre se renseigne avant d'émettre des avis définitifs, les monuments historiques se sont bel et bien plantés en replaçant les gargouilles de la tour St Jacques; c'est toujours amusant ces critiques définitives avec des avis autorisés qui n'en sont pas, affligeant.
Un album qui a l'air intéressant au premier abord (couverture, thème) mais qui se révèle plus que décevant. On sent un peu trop photoshop derrière les dessins et la narration est affligeante, tout comme l'intrigue.
La cause des événement ?
(attention spoiler)
L'entreprise chargée de la réfection des Gargouilles ne les a pas remise dans le bon ordre ! Qui peut croire ça? Une société qui intervient sur un monument classé qui se trompe à ce point ! Et du coup il suffit de rétablir les choses et hop c'est bon fin de l'histoire !
Sans parler de la scène d'action au lance roquette (si si au sens propre) dans une station de métro. C'est bien connu le GIGN se déplace avec à chaque intervention...
J'ai surtout apprécié cet album pour les dessins de Paris. l'intrigue tourne autour du pot, avec beaucoup de questions sans réponses entre les personnages. Cependant, la lecture reste agréable et je suivrai la parution du prochain tome
A lire pour découvrir des lieux de Paris peu connus et très bien illustrés par Dim.D. L'intrigue est intéressante, à confirmer dans le prochain tome.