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achi, Yoshino et Chika ont été élevées par leur grand-mère, après le divorce de leurs parents qui ont refait leur vie chacun de leur côté. Lorsqu’elles apprennent le décès de leur père, remarié deux fois, elles ne se sentent pas particulièrement touchées, ne l’ayant plus vu depuis quinze ans. Elles se rendent néanmoins à ses obsèques et y découvrent une veuve éplorée et inquiète pour son avenir financier. Mais, surtout, elles rencontrent Suzu, leur demi-sœur issue d’un second lit, qui cache son immense chagrin sous des airs sérieux. Comment ses aînées pourraient-elles rester insensibles à cette détresse ?
L’auteure de Banana Fish, Akimi Yoshida, revient avec une chronique familiale empreinte d’une saveur douce-amère. Elle y décortique avec finesse les relations entre les membres d’une fratrie aux caractères bien différents. Par petites touches délicates, soulignées d’un brin d’humour venant désamorcer la tension dramatique, la scénariste laisse entrevoir le poids de l’abandon que ses héroïnes ont vécu et dont elles portent encore les stigmates. Elle évoque également la manière dont chacune des filles en a tiré parti et se débat dans la vie. Les sentiments sonnent juste et rendent les personnages d’autant plus attachants qu’ils ne versent jamais dans la mièvrerie ou l’excès. Résolument optimiste, le récit est porté par un dessin expressif qui parvient sans peine à transmettre les diverses émotions sous-tendant les événements, tout en y imprimant fraîcheur et légèreté.
Un savoureux début pour Kamakura diary !
Il manque incontestablement à cette série une dimension un peu plus sérieuse pour se démarquer des autres joséi manga et pour accrocher le lecteur.
Le sujet est pourtant très intéressant car il parle de la relation familiale dans les familles recomposées. Très souvent, le père ou la mère quitte le foyer laissant des enfants seuls derrière eux et qui doivent se construire sans ce lien. Il est assez intéressant de suivre le parcours de ces trois soeurs unies par un même événement tragique à savoir la disparition d'un père qu'elles ont à peine connu.
Rien n'est trop pesant à cause d'un humour omniprésent. Bref, on pourra trouver cela assez habile ou pénible selon les cas...