E
t si, à Hollywood, le destin n’existait pas ? Si tout était écrit, scénarisé dans les moindres détails ? Billy est de ceux qui imaginent des vies, Scarlett de celles qui les vivent !
Sorti en 2009 sous le titre Hollywood Boulevard, ce qui deviendra la première partie d’Une vie à écrire n'a pas véritablement trouvé son public. Le triptyque initial se transforme alors en… diptyque, ce qui impose à Jérôme Félix de refondre intégralement un scénario déjà rédigé. Entre-temps, Ingrid Liman est partie sur d’autres projets et la parution du second (et dernier) opus tarde. Les années passant - trois ans et demi - et le consumérisme ambiant aidant, sa sortie s’avère financièrement et éditorialement problématique. Finalement, décision est prise de sortir… un one-shot !
Au travers de Scarlett et Billy, le scénariste de L’héritage du diable s’emploie à décrypter les méandres de l’usine à rêver en Technicolor qu’est Hollywood. Dans ce nouveau Far-West où le box-office fait plus de morts que les colts, toutes les victimes sont consentantes pour se brûler les ailes aux feux des sunlights. À ce petit jeu de massacre, il demeure cependant difficile de démêler le mythe de la fiction. Entre affairisme, vices, drogue, meurtres et autres turpides du même acabit, la probité de Scarlett passerait pour anachronique si, finalement, elle ne lui ouvrait pas les portes d’un avenir meilleur. Clap de fin !
Dans ce monde où le physique sert à autre chose qu'à impressionner la pellicule, le trait d’Ingrid Liman fait merveille et les silhouettes élancées et terriblement féminines de ses comètes d’un jour sont superbes. Toutefois, le traitement, parfois presque caricatural, de certains représentants de la gent masculine perturbe l’esthétique ambiante de ces quatre-vingt-quatorze-planches.
Au final, Une vie à écrire se révèle (trop) dense dans sa deuxième partie, sans que cela se révèle suffisant pour convaincre.
Cela valait la peine d'attendre la suite d'Hollywood Boulevard car cela fait un tout cohérent et diablement prenant, avec des dessins de toute beauté d'Ingrid Liman. L'histoire de ces deux innocents qui se brûlent les ailes aux boniments du monde du cinéma est très bien raconté et les personnages nous touchent.
Le talent d'Ingrid est certain et on aimerait bien la revoir.
La note de la chronique est bien trop sévère !
Hasard de mes lectures, peut-être que non, je venais d'achever le récit de Kenneth Anger "Hollywwod Babylone", quant j'ai découvert ce one shot remanié "une vie à écrire" de Liman et Felix
Fort bien documenté, ce récit retrace l'ascension d'un scénariste et d'une starlette dans le monde impitoyable du cinéma d'Hollywwod des années 30. A travers la recherche d'une nouvelle star pour incarner Cléopatre, on retrouve l'obsession du génial David O Szenick pour la recherche ,à travers tout le pays, de sa Scarlett O'Hara, future héroïne de son film mythique "Gone with The Wind", mais on trouve aussi dans cet album des procédés plus sordides pour attirer des jeunes filles dans les griffes des producteurs d'Hollywood.
D'ailleurs ce récit mèle , tout au long de la lecture, fiction et réailté: entre le proçès , véridique d'Errol Flyn et la séparation de Clark Gable avec Carole Lombard (faux car il était amoureux fou de sa femme, et son accident mortel en avion rendra Clark Gable inconsolable), nous oscillons dans un monde où le mensonge l'emporte souvent sur la réalité.
Derrière une superbe couverture, se cache une histoire fort bien dessinée et qui renvoie vers un univers tout de même très intriguant.
Une lecture assez agréable.
Un scénario original, un dessin et des couleurs classiques mais très réussis. Comme quoi la bonne BD n'est pas limitée aux auteurs célèbres et aux grosses maisons d'édition. Un bémol: l'orthographe, ce qui ne devrait absolument jamais arriver mais qui peut se corriger en deuxième tirage. Les illustrations de fin d'album sont splendides.