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n étrange personnage guette l’âme qu’il ne tardera pas à emporter. Dans deux mois, Nido, ex-vedette de l’uppercut, devrait passer l’arme à gauche, s’il ne saisit pas l’opportunité qui va lui être offerte. La mort lui serait-elle plus clémente que la vie ? En tout cas, l’ancien champion porte sa tristesse comme une croix depuis que sa carrière s’est brutalement interrompue quand un inconnu lui a planté un couteau dans le genou. Un jour, il croise Jirô, un jeune boxeur qui ressemble à son petit frère mort des années plus tôt, et, soudain, la flamme ressurgit. Il devient son entraineur, mais son élève cache un lourd secret…
Quand le désespoir l’emporte, que le poids du remord et de la culpabilité pèse toujours plus sur la conscience, comment goûter aux joies, même les plus simples, de l’existence ? Comment accepter la main qui se tend ? Comment renverser la fatalité ? Voilà autant de questions que Yoshihiro Yanagawa aborde dans Bye bye, my brother, sous la forme d’un récit où évoluent des protagonistes aux allures de chats anthropomorphes. La déprime qui habite le héros semble sourdre des pages, laissant au lecteur une impression prégnante d’accablement, en dépit de quelques saillies humoristiques emmenées par le comportement d’un fan inconditionnel. Heureusement, passé le premier tiers de l’album, la rencontre avec Jirô apporte un souffle de fraicheur, relançant l’intrigue et s’accompagnant de plus d’action. Cependant, le ton reste empreint d’une certaine mélancolie, tandis que la présence du personnage figurant la mort (en l’occurrence un félin en vêtu de noir dont le sourire quelque peu narquois n’est pas sans rappeler celui du chat de Chester) ne laisse guère de doute quant à l’issue finale. L’épisode spécial qui clôt ce one-shot amène, lui, un éclairage sur certains éléments rapidement évoqués précédemment et faisant planer l’espoir.
Porté par un trait fin et expressif, doté d’un découpage aéré et dynamique, Bye bye, my broher constitue une lecture plaisante et évoque plutôt bien la dépression.
C'est une bd où les personnages sont anthropomorphes. Ce sont des chats à la place d'être humains. Cela donne un côté assez mignon à l'ensemble.
Pour autant, les thèmes traités ne le sont pas car il s'agit de la non acceptation de la perte d'un être cher en l’occurrence un jeune frère. Ce deuil le hante encore des années après. Pire encore, il se culpabilise.
Notre héros Nidô s'est plongé dans la boxe jusqu'à en devenir un champion. Un jour, malheureusement, il est violemment agressé au couteau à la jambe ce qui signe la fin de sa carrière et le début de la misère. Bref, tout cela n'est pas très gai.
Le graphisme est plutôt assez soigné même si l'édition de cette œuvre ne paye pas de mine. On entre facilement dans ce récit prévu comme un one-shot, une fois n'est pas coutume dans le manga. Je ne suis pas certain que le public jeune adolescent puisse apprécier pleinement ce seinen dramatique et mélancolique.
En conclusion, un manga court assez touchant à découvrir.
Au feuilletage pré achat, le dessin est beau, propre, peut être un peu trop dépouillé sur le fond mais cela ne le rend que plus lisible... Et puis, Histoire Complète en 1 tome... Personnages anthropomorphiques / chats... 7,95€, je risque pas grand chose ?
A la lecture, ça se lit bien, c'est fluide. On y retrouve une toute petite touche du Tombeau des Lucioles. Et puis mine de rien, on s'attache à Nidô, coquille vide mais néanmoins héros de cette histoire, qui parle comme Pifou ("c'est pas glop")...
N'allez par contre pas chercher l'histoire du siècle (ou plutôt, les histoires du siècle vu qu'il y en a 2 dans ce tome, les deux autour de Nidô).
Bref, l'histoire est classique et a été déjà vue mais c'est plein de bons sentiments, de morale, de sacrifice pour autrui, sans que cela ne tombe dans le pathos à outrance avec violons et larmes et tutti quanti... J'ai eu le sentiment que l'auteur en faisait beaucoup mais tombait toujours juste...
Et puis de toute manière, lutin, en ce moment, j'ai pas envie de lire des trucs glauques, des trucs sales, même si les dits trucs sont de qualité technique et scénaristique largement supérieures à ce livre.
Bref, vous auriez tord de passer à côté de cette histoire sans l'avoir au moins entrouverte pour y jeter un oeil... Elle pourrait vous faire passer un moment agréable de lecture, et pour 7,95€, c'est donné !