BDGest : Bonjour Iris. Le premier volet de vos aventures est paru le 20 février dernier chez Delcourt dans la collection Contrebande, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?
Iris : Je m’appelle donc Iris. Je suis originaire de Wuhan en Chine. Orpheline, j’ai été amenée à l’Académie de Mei Rõng Xué Xiào pour y être éduquée. Un jour Monsieur Ching est venu me chercher et je suis depuis son assistante & exécutrice.
BDGest : Un service spécifique et taillé sur mesure, semble-t-il ?
Iris : Effectivement, monsieur Ching est un homme d’affaires influent et cela ne se fait pas sans s’attirer quelques inimitiés. Je dois donc veiller sur lui !
BDGest : Dans cet opus d’ouverture, vous apparaissez froide et déterminée, l’êtes-vous vraiment ?
Iris : Je ne suis pas faite pour susciter l’envie, mais plutôt la peur ; je suis l’adaptation féminine et moderne des samouraïs. Eduardo Francisco s’est pourtant attaché à me faire sexy et énigmatique… Les mystères de l’Orient alliés aux charmes de l’Occident… de quoi éveiller bien des fantasmes et captiver bon nombre de lecteurs européens. Tout juste pourrais-je lui reprocher d’être, parfois, plus porté par l’action que par la précision, et ce à mes dépens. Mais cela s’arrangera avec le temps, j’y veillerai !
BDGest : Justement ne vous trouvez-vous pas trop stéréotypée ?
Iris : Je suis grande (1,73m), athlétique, tatouée avec goût et douée pour les plaisirs comme pour la douleur, pouvez-vous rêver mieux ? Ce sont vos désirs et vos névroses qui sont stéréotypés, pas moi !
BDGest : Revenons à vos aventures. Action, action, et encore action n’est ce pas fatigant et lassant à force ?
Iris : Votre lecture est manichéenne, très… occidentale encore une fois ! Regardez-mieux. Ne percevez-vous pas cette voix off ? C’est moi qui me raconte, ce qui donne une profondeur - toute relative je vous l’accorde - à mon histoire. Je suis faite pour agir, je décevrais mes futurs fans si je passais mon temps à jouer du pipa ou à m’adonner à la cérémonie du thé. Toutefois, je puis aussi penser par moi-même, être délicate et avoir des émotions, regardez les dernières planches !
BDGest : Un mot sur l’album en lui-même ?
Iris : Dans son style, je le trouve plutôt réussi, papier glacé, comme moi, découpage déstructuré privilégiant le mouvement, j’ai été créée pour cela (sourire). Peut-être une petite réserve sur la couleur, mais l’impression n’a-t-elle pas trahi John Starr !
DBGest : Et le scénario de David Wohl et Michael Turner ?
Iris : Vous remarquerez que du beau monde s’est intéressé à moi. J’aurais bien tort de m’en plaindre. Vous trouverez peut-être la structure du récit sans innovation, voire banale, mais elle respecte les codes du genre. C’est du solide avec une équipe bien staffée : scénaristes, dessinateur, encreur, coloristes, caracters designers… et qui connait son sujet. David a travaillé sur Witchblade, Michael sur l’aquatique Fathom et sur bien d’autres choses avant de nous quitter en 2008, quant à Joe Benitez, il signe la couverture : c’est une marque de confiance !
BDGest : Effectivement ! Et votre public, comment le voyez-vous ?
Iris : Je crois que cette série est faite pour les adulescents, c’est comme cela que vous dites ! Cette approche pluriculturelle entre manga et comics me semble toujours intéressante, même si le résultat est loin d’être parfait, notamment au niveau format qui nuit à la lisibilité de l’ensemble. Bien évidemment, les puristes de chaque temple crieront au scandale, mais il faut savoir prendre d’autres sentiers que les voies de la facilité pour trouver son lectorat !
[Le téléphone sonne]
Iris : Un instant je vous prie … Désolé, mais c’était Lys. Je dois vous laisser.
BDGest : un mot de conclusion ?
Iris : Vous me plaisez-beaucoup, peut-être pourrions-nous nous revoir lors de la sortie de mon prochain album ?
BDGest : Avec plaisir !
C’est un thriller noir tout en couleur asiatique. Je dois avouer que le charme de l’héroïne transparaît au niveau du dessin. Il est vrai qu’on la découvre en froide tueuse et en parfaite collaboratrice d’un méchant financier. Ce n’était guère la position idéale. On va suivre son changement de camp. Cela ne se fera pas sans mal. Découvrir la vraie nature de son employeur n’aurait normalement pas dû être aussi difficile que cela dans ce contexte! Mais bon, passons !
Les scènes d’actions s’enchaînent assez rapidement alors que le rythme devient par moment beaucoup plus lent. Bref, il y a des cassures qui ne sont pas faciles à digérer. La narration est par contre assez efficace. On est pris facilement au jeu.
Au final, c’est une série sur les samouraïs au féminin avec un scénario sans réelle surprise. Cela se laisse tout de même lire assez agréablement.
J'en attendais mieux.
le scénario est sans surprise à la croisée du polar et du manga.
Les dessins sont plutôt bons mais sans surprise.
On voit venir la fin dès les 1ière pages.
Bref une déception.
5/10.
Adaptation française d'une oeuvre déjà parue aux USA, ce comics se laisse lire mais le scénario est sans surprise et trop attendu à mon goût. Le dessin me semble bâclé à certains moments, surtout les détails apparaissant en toile de fond dans les plus petites cases. Pour le reste, ce tome 1 respecte les codes du genre et vaut aussi pour la plastique de l'héroïne et ses autres comparses.
A vrai dire, j'ai longtemps hésité avant de prendre cette BD et je reste sur ma faim après l'avoir lue.
L'histoire est tellement banale, prévisible que s'en est finalement assez navrant. Un film dont le nom m'échappe reprend mot pour mot l'histoire sauf qu'il s'agit d'homme et non de femme, ce qui ne fait pas une différence majeure.
En outre, je trouve le dessin un peu trop irrégulier pour les personnages. Pour le décor, rien à dire.
Malgré cela, ce comics se laisse lire. Une fois passé la déception du scénario, on peut quand même profiter de l'oeuvre dans sa globalité et apprécier la narration.
Les fonds sont agréables à regarder et seul la diversité des personnages sauvent réellement ce premier tome.