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enri-Georges Clouzot n’est pas présent lorsque débute la première projection publique de son nouveau chef d’œuvre, Le Mystère Balzac. Le tournage ne s’est pas déroulé sans heurts et l’époque est trouble. D’un côté, le caractère tyrannique et violent du metteur en scène installe une tension permanente sur le plateau. De l’autre, l’atmosphère tourmentée de l’après-guerre et les révélations à propos des crimes du Docteur Petiot agitent l’opinion publique et la rue. Les deux ne vont pas tarder à s'entrelacer. Clouzot sera-t-il là lorsque les lumières se rallumeront ?
Sans trop attendre - quelques semaines seulement -, la deuxième partie d’Abymes emboîte le pas d’un premier volet qui avait vu un Balzac agité par des révélations en cascade sur sa vie privée. Celles-ci étaient livrées sous forme de feuilleton et publiées dans un quotidien populaire avec toujours un temps d’avance sur les faits et gestes de son protagoniste. Manipulation, aliénation, intrigue à rebondissements composaient le récit de Valérie Mangin chaleureusement mis en images par Griffo. Inévitablement, après une entrée en matière aussi réussie, pour un album qui peut se lire indépendamment des deux autres volets, le jeu de la comparaison est une tentation évidente. En effet, les agissements d’un mystérieux inconnu piégeant des figures connues dans leurs agissements, parfois peu glorieux voire condamnables se font écho, même si le mode opératoire est différent. La manière employée pour impulser une orientation nouvelle, pour sortir le lecteur d’une lecture par trop linéaire est aussi notable et se révèle efficace une fois encore. L’idée d’introduire les turpitudes liées à une forme de chasse aux sorcières suivant la Libération ainsi que le sujet sur des zones d’ombre à propos des agissements de certains réseaux de résistants constitue un atout qui évite le sentiment de franche répétition. L'habileté à déformer les faits ou, en tout cas, à jouer avec ce que la mémoire collective a pu en retenir est convaincante.
Le changement de style graphique d’un volume à l’autre dans les séries sur lesquelles œuvrent des dessinateurs multiples peut se révéler perturbant. Ici, rapprocher le trait de Griffo et celui Malnati apparaît vite incongru car l’époque, l’environnement et le caractère des personnages sont radicalement différents. Les intérieurs bourgeois chaleureux et cossus du XIXe siècle ne peuvent être traités de la même manière que la toile de fond plus austère de l’après-guerre, tout comme le bonhomme et jouisseur Balzac ne saurait être confondu avec le sec et cassant Clouzot. Dès lors, la touche plus épurée et le choix des textures assez froides remplissent leur office et contribuent à ne jamais installer un soupçon d’empathie à l’égard d’êtres en conflit, qu’ils fassent partie de l’équipe du film ou non.
Plus sombre et moins truculente que la précédente, la deuxième partie d’Abymes livre une intrigue prenante, même s’il est possible de regretter que la mise en abyme souffre cette fois d’une « profondeur » moins marquée.
Un poil meilleur que le premier opus, mais il y a toujours un manque cruel de suspense (on se doute de la chute très rapidement tellement les indices disséminés le sont assez grossièrement).
Cette partie est complétement loupé, l'imbriquement avec le tome 1 est très faible, scénario très faible, la mise en abyme decrite par l'auteur comme un jeu de miroir, bon franchement, il faudra travailler bcp plus niveau scénario ( a part qu'on fait un film sur Balzac et qu'avant dans le tome 1 on parlé de Balzac)
j'ai trouvé cette histoire très fade
heureusement j'ai payé la BD 6.20euros
Alors que le tome 1 m'avait particulièrement plu, ce tome 2 me laisse vraiment sur ma fin.
Le premier volet était séduisant par son originalité, son scénario et sa partie graphique. Cette deuxième partie est moins réussie. Le dessin de Malnati est honnête mais manque de charme si on le compare au travail de Griffo. Et surtout, le scénario de Valérie Mangin paraît à la fois poussif et creux. On apprécie de voir mis en scène un réalisateur de renom mais je trouve les dialogues plats et on peine à s'intéresser à ce qui nous est montré. Le principe de l’œuvre manipulée évoque trop le premier album alors qu'on n'a plus le plaisir de la découverte.