L
es Anomalies sont plus que jamais présentes à Paris-Métropole, sans que personne ne sache vraiment comment ni pourquoi. Doté lui aussi d’un pouvoir particulier depuis son contact avec le Plasme, le préfet Beauregard décide de rompre ses alliances afin de frapper un grand coup au soir de Noël.
Curieusement et malgré un rythme de réalisation à la hussarde, Masqué tarde à entrer dans le vif du sujet et, si Chimères et Gargouilles n’est pas dénué de qualités, surtout graphiques, il convient d’admettre qu’il ne fait pas pour autant progresser une situation qui demeure assez confuse. Ainsi, le recours à des considérations psycho-géographiques ou quantiques, tout comme l’utilisation - par trop récurrente - d’allusions à l’actualité n’améliorent en rien la lisibilité d’un scénario qui peine à prendre sens.
Vouloir traiter de super-héros, chasse gardée des comics, tout en respectant le classicisme du format franco-belge est une gageure qui suscite certaines vocations puisque récemment Des dieux et des hommes ou bien encore Dakota ont tenté l’expérience. Avec leurs deux premières parutions communes, Serge Lehman et Stéphane Créty avaient réussi cette hybridation, notamment en déstructurant, à bon escient, leur composition sur les séquences d’action pour revenir à une architecture plus classique dans les passages narratifs. Cependant, ce troisième opus change la donne. Doit-on y voir une évolution du graphisme du dessinateur ardennais ou la spécificité du travail d’encrage de Tiphaine Vaudable qui remplace Julien Hugonnard-Bert ? Peut-être les deux. Quoiqu’il en soit le trait est désormais plus marqué, plus noir… plus pesant, ce qui modifie considérablement l’approche visuelle des mouvements et des perspectives de nombreuses planches.
Après Anomalies et Le jour du Fuseur, ce nouvel album marque le pas. En espérant que Le préfet spécial qui paraîtra en avril prochain, conclura en beauté cette tétralogie.
Chronique du tome 1
Chronique du tome 2
Si l’arrivée des parents ne m’a pas convaincu, le tome retrouve le côté plus intéressant du premier à mon goût.
Certes, il a toujours de la bagarre de super-héros, mais on a aussi à des discussions, des réflexions qui nous montrent les évènements sous différents jours.
L’arrivée de la gargouille et la transformation du préfet, sont aussi sympas : ce ne sont pas bêtement des personnages aux pouvoirs musclés comme le Fuseur, il y a un côté psychologique qui est intéressant. La scène finale est d’ailleurs prometteuses.
Encore quelques cadrages sympas, un peu moins que précédemment, peut-être, mais surtout, des dessins qui m’ont paru plus simplistes (bien qu’excellement réalisés) !
Je retrouve de l’intérêt pour la série.
La série MASQUE se poursuit avec ce troisième album aussi barbant que le précédent. Des nouveaux « super-vilains » dont on ne comprend pas bien le rôle, des scènes d’action sans saveur, une intrigue de plus en plus brouillonne … rien d’intéressant.
Alors que les deux premiers tomes m'avaient plutôt convaincu, ce tome 3 me laisse vraiment dubitatif. Mon sentiment devant cet album est tout simplement l'incompréhension dans le déroulement des actions et dans des personnages au double visage et aux aspects souvent contraires à leurs actions. Enfin, les auteurs prennent plaisir à nous mener sur de fausses pistes – les anomalies dont on ne voit pas bien l’utilité tout comme le commissaire Reines. Je n'ai toujours pas compris le rôle de cette chimère si ce n'est proposé plusieurs planches de combats avec le super- héros.
J'espère que le dernier tome m'éclairera davantage...