L
e pays des Vikings du Nord est assailli par un hiver sans pareil. La famine règne et les dieux sont sourds aux prières des humains. Alors que Thorgal chante pour Aaricia, trois baleines, attirées par la pureté du son, rentrent dans la crique. Les villageois s’apprêtent à les mettre à mort mais le jeune scalde, aidé par Hiérulf-le-penseur – envoyé de l’Althing, le grand tribunal viking – parvient à obtenir un sursis aux cétacés. En réalité, ces derniers sont des femmes d'une exceptionnelle beauté, maudites par Frigg suite aux manigances de Loki. La voix de Thorgal posséderait la capacité d’annuler le sort. Pour ce faire, il va devoir affronter des sorcières : les Nornes.
Nouveau spin-off et, cette fois il s’agit de découvrir les débuts de l’enfant des étoiles. L’exercice est assuré par le duo Yann/Surzhenko, déjà aux commandes de Louve. Si le développement de ces rejetons de l’œuvre originelle peut être quelque peu inquiétant sur la qualité et l’intérêt de l’ensemble, ce nouvel arc constitue une belle surprise. En renouant avec les fondements de la série, Yann propose une narration vive et alerte. Certes, la trame – une quête pour combattre une injustice donnant lieu à une succession de péripéties – est plutôt classique, toutefois, le charme opère. Les protagonistes principaux (Thorgal, Aaricia et son frère Björn) sont bien dans leur rôle et les aventures s’enchainent habilement, de manière à emmener le lecteur à la suite du héros dans cette histoire distrayante. À part une facilité aux alentours du second tiers de l’album, les évènements sont cohérents, au service de l’intrigue et non d’eux-mêmes, procurant l'envie de découvrir comment Thorgal pourra tenir sa promesse, alors que la déesse Frigg ne semble pas encline à le laisser faire malgré la sympathie éprouvée pour l’adolescent.
Avec un trait qui sait se faire évocateur pour les paysages et qui gagne en précision pour les personnages, le dessinateur russe semble réussir à assumer le lourd héritage de Rosinski et illustre efficacement et plaisamment cette aventure. Sur la base de planches comportant rarement plus de neufs cases et des couleurs pastel, il créé une atmosphère qui s’accorde idéalement à la magie et au rythme de cet épisode.
Revenant à des propos simples, néanmoins, non simplistes, la Jeunesse de Thorgal pourra sans doute faire revenir tous ceux qui étaient désappointés par les récents développements d’une série qu’ils ont tant chérie.
Avis portant sur la série:
C'est clair qu'en cette période de crise, les grandes maisons d'édition préfèrent miser sur des valeurs sûres que de se lancer dans de nouvelles créations. On prend un héros mythique comme Thorgal et on lui invente une jeunesse digne de ce nom. Pour la démarche, on ne pourra pas souligner le courage.
On constatera que Yann a su conserver l'univers crée par Jean Van Hamme à merveille. On retrouve avec plaisir les différents personnages qui composent cette merveilleuse saga. Pour les fans, le cahier de charges semble rempli.
On regrettera juste un peu la mise en couleur qui reste très terne tout le long de l'album. Cela m'a un peu choqué mais on rentre très vite dans l'histoire pour en oublier le reste. Il s'agit d'une histoire de cétacés qu'on n'est pas près d'oublier. En conclusion, on a droit à la genèse d'un héros dans la plus pure tradition thorgalienne entre aventure et mysticisme.
Le second tome ne fera que confirmer tout le bien que je pense de cette série. On retrouve le souffle épique de la saga. C'est une incontestable réussite à bien des niveaux. Les péripéties mélangent réalisme et fantastique en s'appuyant sur la mythologie nordique.
Le troisième tome ira en améliorant la qualité de cette série dérivé. Il y a toute une nouvelle dimension à l'intrigue qu'on suit avec le plus grand plaisir. J'ai même retrouvé un peu le souffle des tout premiers Thorgal.
Le tome 4 confirme tout le bien qu'on pensait sur cette série. Je n'ai pas été déçu par l'histoire, ni par le graphisme. La saga se poursuit toujours avec autant de passion et d'intérêts.
Avec le tome 5, on retrouve le personnage de Slive pour un diptyque qui s'avère assez passionnant. On pourra cependant regretter un bourrage de références à tel dieu ou à tel tome.
Bref, cela demeure un divertissement de bonne qualité avec un excellent récit d'aventure. De l'avis général, c'est la meilleure série de celle qui gravite autour de l'univers thorgalien. C'est dire !
Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
Cet album se lit bien et c est un plaisir de lire une histoire qui se detache de la serie mere et des autres spin off. Il y a cependant des clins d oeil à la serie mere, voir meme un peu trop. L histoire melange habilement mythologie, jalousie et lutte de pouvoir.
Cet album donne un petit coup de jeune à la série. Quel plaisir de retrouver les aventures de Thorgal où on l'avait laissé après "L'Enfant des Etoiles"!
J'apprécie le dessin de Yann qui rappelle celui de Rosinski à ses débuts. C'est un plaisir car je ne l'apprécie pas depuis le Sacrifice...
L'histoire n'est pas sensationnel, mais on est content de savoir enfant comment s'est forgé Thorgal avant "La Magicienne Trahie". Les clins d'oeil à la série mère (et même au spin off "Louve") sont nombreux, voir trop...
Ce que je trouve dommage, c'est de casser l'image de Thorgal que les auteurs originaux ont mis tant d'année à forger par ses escapades sexuées... Et oui, vous l'avez bien compris, le jeune Thorgal a droit aussi à son dépucelage... et pas par Aaricia...
Je suis un grand fan de la série depuis le début, j ai rarement même jamais été déçu par un album, mais la j accroche pas du tout!!!!
Pourtant dessin impeccable mais scenario.....pas pour moi!!!
Vraiment bien aprécié cette première partie sur la jeunesse de Thorgal.
Le dessin colle bien à l'histoire et ressemble pas mal à celui de Rosinski, Yann quand se demerde vraiment bien pour nous plonger dans l'enfance du héros.
Bref pas déçut.