I
sabellae tient de son père sa science du daishō. Siuko, elle, a hérité des pouvoirs noirs de leur mère. Depuis la bataille de Dan-no-ura, il y a sept ans, les deux adolescentes sont séparées. Sur le chemin qui doit la mener à sa sœur, Isabellae fera une bien curieuse rencontre, qui donnera peut-être un sens à sa vie et lui fera oublier ses fantômes comme son passé.
Après avoir œuvré sur Jazz Maynard, Raule se lance dans une autre aventure avec Gabor. Exit les banlieues de Barcelone, puisque le scénariste espagnol a posé sa plume au Japon, à la fin du XIIème siècle. S’ensuit un scénario étrange mêlant quête identitaire, combats féroces, magie et fantastique, voire un brin de mysticisme. Au final, l’ensemble se cherche quelque peu. Tout particulièrement en ce qui concerne la séquence qui fera immanquablement écho au Chant des Stryges et qui vaut son titre à l’album. Des plus surprenantes au pays des Kamis, cette référence biblique apparaît pour le moins anachronique sauf à démontrer, de manière très allégorique, la force de caractère du personnage principal ! Le prochain opus, Mer de cadavres permettra peut-être d’en saisir tout l’intérêt !
Coloriste sur Curiosity Shop - avec Montse Martin au crayon - Gabor signe le dessin de cette série. Avec une approche très paysagée des décors qui n’est pas sans rappeler certaines estampes… japonaises, le graphiste abandonne tout académisme lorsqu’il s’agit de rendre compte des échauffourées. Priorité à l’efficacité à travers un trait plus simple, plus épuré, mieux à même de traduire la vivacité avec laquelle l’héroïne se sert de son sabre. Tout juste pourrait-on regretter un trait parfois trop marqué sur les silhouettes.
L’homme nuit illustre parfaitement cette nouvelle génération d’auteurs qui sait renouveler le franco-belge en lui insufflant une vision métissée alliant les codes du manga et de l’animation. Graphiquement le résultat ravira les adulescents, amateurs de katana !
Très bon album et série qui a passé inaperçue mais qui mérite largement d'être connue. L'histoire est prenante et rythmée, on suit l'histoire d'Isabelle, fille d'un grand samouraï et d'une belle irlandaise, qui est en recherche de sa petite sœur, accompagnée du fantôme de son père. L'histoire est excellemment servie par le dessin de Gabor, magnifique et couleurs très adaptées. Il y a du surnaturel dans cette histoire mais rien de tiré par les cheveux mais bien au contraire, cela fait partie de la culture et du folklore japonais. Bref, cela mérite le détour et je suis sûr que vous allez passer un excellent moment de lecture.
Une histoire de ronins, de fantômes, d'êtres surnaturels dans le Japon du XIIème siècle.
On suit les traces d'Isabellae, suivie par le fantôme de son père, à la recherche de sa jeune soeur.
Beaucoup de combats, de rencontres variées, de surprises même, un peu d'humour ici et là (très peu, mais salutaire) et un dessin plutôt joli et gracieux (à l'exception de quelques visages, parfois).
Un premier tome d'introduction très réussi, original, et qui donne envie de connaître le reste du premier triptyque.
Dans un univers assez proche, et presque à la même période, on peut penser à Okko en lisant Isabellae, mais je trouve Okko plus classique dans le traitement.