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etranchés dans l'église, Émie et quelques compagnons encore vivants attendent le retour du Pasteur. Ils comptent bien lui faire payer le prix de son accueil sanglant et s’occuper ensuite de ce groupe de déserteurs qui menace leur fuite. Cela sera-t-il suffisant pour leur garantir une paix durable ? La chose est moins sûre, tant les obstacles, Andrew le mari d’Émie n'étant pas le moindre d'entre eux, et les trahisons les attendent. Seul point positif, les enfants de la jeune femme grandissent, pour devenir de vrais Indiens…
Déjà le troisième tome des aventures d’Émie Mc Stirnen, partie au Nouveau Monde retrouver ses enfants enlevés par son mari engagé dans la guerre contre les Français. Les deux premiers albums faisaient la part belle aux flashbacks, pour offrir à la série un ton propre et attractif, jouant ainsi sur les différentes époques pour, à la fois, présenter l’action en cours et donner de la consistance aux personnages. Rien de tout ça avec ce troisième volet. Le récit de Denis-Pierre Filippi devient totalement linéaire et fait malheureusement perdre un peu d’intérêt à l’ensemble. Il reste en effet quelques protagonistes importants qui gagneraient à voir leur portrait approfondi pour les mettre sur un pied d'égalité avec leurs congénères. Au dessin, les avis seront plus partagés. Si son Nouveau Monde a sans conteste ce qu'il faut de dynamisme, certains apprécieront le trait de plus en plus spontané de Gilles Mezzomo, alors que d’autres le qualifieront de relâché, voire de brouillon. La lisibilité parfois malaisée de certaines bulles renforcera ce sentiment.
Si ce nouvel opus semble baisser d'un ton par rapport aux deux premiers, l’intérêt pour le destin d’Émie, de ses compagnons et surtout de ses deux enfants est toujours suffisamment attractif pour donner envie de découvrir le prochain album.
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