L
es Legroin et leurs enfants, Cindy et Brandon, se vautrent dans la consommation à outrance, avec une énergie décuplée par le sentiment d’appartenir à l’élite bien "dépensante". Chefaillon de couloir, le père mène la danse et se doit de subvenir aux besoins de sa famille et au niveau de rayonnement qu’exige son nouveau rang de responsable de trois comptables, une secrétaire et un stagiaire. Tout un programme fondé sur des informations recrachées sans digestion préalable et de convictions stupides.
Yan Lindingre utilise son art pictural porcin déjà largement éprouvé avec Titine au bistrot, Short scories, Jeunesse de France, ... pour s’attaquer au comportement souhaité par certains grands politiques. Il caricature, quoique, les pratiques de consumérisme rampant propres à sauver notre économie et le vide absolu de réflexion d’esprits rendus disponibles par l’ensemble des crétineries vues et lues dans des médias aussi médiocres que populistes. Rien n’est trop exagéré pour critiquer les aberrations d’un système basé sur la course en avant, la comparaison avec autrui et le paraitre. La famille Legroin rivalise de bêtise en réunissant toutes les tares et les subterfuges pour gagner le trophée de dernier de la classe.
Et si tout cela ne contenait pas une grande part de vérité, il serait possible d’en rire. Hélas…
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