A
près un hiatus d'une dizaine d'années, Fabrice Lebeault retourne à Horologiom. Il s'agit d'un retour aux sources pour le dessinateur du Croquemitaine et du Mangeur d'histoires qui, selon ses propres dires, avait perdu l'inspiration et le feu sacré pour la BD. La conclusion de la série originale ayant été fatale pour la ville, l'action du Ministère de la peur se déroule antérieurement aux aventures de Mariulio et de ses compagnons. Le ton du récit est également différent. Pour cette nouveauté, Lebeault propose une enquête policière traditionnelle, mais ambitieuse.
Un soir d'hiver, une tête décapitée est retrouvée sur une des multiples coursives de la cité. Le major Meursy et son équipe du Service des Violences Privées est mis sur le coup. Très rapidement, de multiples ramifications politiques inattendues viennent compliquer le travail de la brigade.
Ce qui frappe en premier lieu, c'est la parfaite intégration de cette intrigue dans le microcosme d'Horologiom. L'auteur utilise à très bon escient les caractéristiques de son petit monde (l'administration toute-puissante, la « logique » mécanique, la bassesse et l'ambition des fonctionnaires, la religion, etc.) pour nourrir son récit. Sur ce point, les amateurs peuvent être rassurés, il s'agit bien d'un tome d'Horologiom ! Malgré cet excellent travail et toute l'attention que, visiblement, Lebeault porte à sa création, il manque, peut-être, un petit peu de la profondeur philosophique présente dans le premier cycle. En fin de compte, il ne s'agit que d'un polar très classique, heureusement très bien construit.
Graphiquement, là aussi, le fan de la première heure peut être rassuré, le dessinateur retrouve, avec un plaisir communicatif, cet univers mécaniste si particulier. Véhicules étranges et systèmes de classement à ressort sont au rendez-vous ! Le trait est toujours aussi fin et la mise en scène, très focalisée sur les personnages, est inventive et vivante.
Malgré un changement de ton, les retrouvailles avec Horologiom sont réussies. À lire.
Pas mal du tout ! Le dessin est très classe et le scénario de cette enquête policière est bien fichu. Une lecture prenante, pour peu que l'on adhère à l'univers particulier d'HOROLOGIOM.
C'est avec plaisir que je retrouve le monde d'Horologiom étant un absolu fan du "premier cycle"
L'histoire se pase avant le premier cycle.
Un polar tres tres bien ficelé qui laisse clairement ouverture à une suite.
Les couleurs sont quand à elle un peu plus ternes que dans le cycle précédent.
A lire
Vivement le T7
PS : Même si ce T6 peut se lire sans avoir lu les 5 précédents, il est, à mon avis, plus judicieux de lire le premier cycle pour mieux s'imprégner de l'univers