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La fille de Paname 1. L'homme aux couteaux

19/09/2011 6700 visiteurs 6.0/10 (1 note)

D evenir blanchisseuse, trimer à l’usine, élever des marmots ? Il n’en est pas question pour Amélie qui, malgré ses origines modestes, rêve de devenir actrice. Aussi, lorsque Matelot, son amoureux, évoque une vie rangée et un boulot honnête, préfère-t-elle le quitter. Mais le Paris de la Belle Époque n’a qu’un bout de trottoir à offrir à la jolie blonde. Initiée par une prostituée indépendante éprise d’elle, Amélie se range rapidement sous la coupe de Bouchon, un mac fraîchement sorti de prison. Mais, malgré son succès auprès des clients, la jeune femme ne ramène jamais assez d’argent pour son souteneur qui finit par se montrer violent et va jusqu’à la battre. C’est alors que surgit le sauveur d’Amélie, un certain Manda, truand connu des services de police et lui aussi maquereau…

S’inspirant d’un fait divers relaté par les journaux au tout début du vingtième siècle, La fille de Paname raconte le parcours d’Amélie Élie, une tapineuse qui a été au cœur de l’affaire. Dès les premières pages, Laurent Galandon (Le cahier à fleurs, Les innocents coupables, Shahidas) pose le décor : celui de l’insouciance des bals populaires de la Belle Époque et des après-midi sur les bords de Seine, idéaux pour flirter, mais aussi, déjà, des affrontements entre bandes ou corps de métier rivaux et de la réalité du caniveau. Le caractère de l’héroïne est, lui aussi, rapidement cerné : celui d’une accorte jeune femme qui n’a pas froid aux yeux et est prête à tout pour mener sa barque comme elle l’entend, en s’affranchissant le plus possible des limites étroites imposées par la société. Toute l'histoire repose sur cela. Il faut cependant regretter qu'Amélie et les autres protagonistes soient parfois trop prévisibles, voire un brin caricaturaux.

L’intrigue, bien menée, prend vite son envol et restitue avec succès une ambiance à la Eugène Sue, très appréciable. Recourant pour les dialogues à l’argot typique du milieu interlope mis en scène, le récit se fractionne en sorte de chapitres par le biais de Unes de quotidien, montrant des malfrats à l’œuvre dans le plus pur style des gravures édifiantes de l’époque. Ce procédé confère d’une part un cachet d’authenticité à l’ensemble et, d’autre part, lui donne un côté feuilletonnant que n’auraient pas renié les grandes plumes du genre.

Le dessin de Kas (Halloween blues) vient parfaire le tout. Son trait restitue joliment la période évoquée tant par son souci du détail que par un découpage très lisible. La générosité des courbes féminines, l’allure des Apaches – ces voyous qui défrayaient la chronique - , la gouaille joyeuse et bon enfant, contrebalancée par la sordidité et la violence du milieu réjouissent l’œil du lecteur et insufflent vie aux acteurs de ce premier tome. Dommage, en revanche, que certaines perspectives paraissent moins réussies ou que le flashback en début d'album ne se détache pas mieux du reste.

L'homme aux couteaux constitue une agréable plongée dans l'univers de la pègre et des filles de joie parisiennes. Rendez-vous est pris pour le prochain épisode.

Par M. Natali
Moyenne des chroniqueurs
6.0

Informations sur l'album

La fille de Paname
1. L'homme aux couteaux

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Note: 3.9/5 (38 votes)

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L'avis des visiteurs

    Touriste-amateur Le 05/02/2022 à 18:24:42

    Cet avis vaut pour les deux tomes que j'ai lu à la suite et que j'ai a-do-ré!

    Les dessins sont tout simplement fabuleux! Des beaux quartiers aux bas-fonds, des jolies toilettes aux tenues des miséreuses, tout est parfaitement croqué. Et que dire de la beauté des ces femmes...
    Le scénario est captivant à souhait, sans fausse note, sans longueur. L'idée de faire le lien entre les différents moments/actes par des unes (inventées) du "Petit journal - Supplément illustré" qui annoncent la suite est particulièrement plaisante.

    Bref : que du tout bon!!!

    Erik67 Le 01/09/2020 à 17:39:38

    J'ai adoré cette évocation de la vie romanesque d'Amélie Elie qui a été une des plus célèbres prostituées dans le milieu des malfrats de Paris au temps de la Belle Epoque et de sa légèreté. Elle va devenir la célèbre casque d'or : un trophée que souhaitent acquérir deux chefs de bandes mafieuses des quartiers malfamés de Paris. Elle était belle, libre et authentique ce qui rend d'emblée le personnage assez attachant.

    Le coup de crayon sous l'angle réaliste est tout simplement magnifique. Les femmes sont belles et notamment notre héroïne avec sa chevelure dorée qui va faire des ravages. Il faudrait être aveugle pour ne pas le reconnaître. On est très vitre plongé dans le milieu de cette belle époque avec un déjeuner sur herbe ou encore les bals populaires au bord de Seine.

    A noter que Simone Signoret a joué le rôle de casque d'or en 1951 dans un film de Jacques Becker ce qui l'a rendue célèbre par la suite. Bref, cette histoire après avoir séduit le cinéma est reprise dans la bande dessinée pour notre plus grand plaisir. Il s'agit d'une rivalité entre gangs où les caïds et proxénètes s’entretuaient pour une fille ou un bout de trottoir. Bref, le romantisme n'est pas loin à travers un destin hors du commun qu'on suivra avec le plus grand plaisir. La fille de Paname, c'est l'amour et la passion incarnées.

    tonton placide Le 26/05/2013 à 11:45:54

    Comment une belle et jolie fille peut se sortir de la misère dans le Paris du début du 20ième siècle. Un très bon scénario appuyé par un magnifique dessin dans lequel le génie graphique du dessinateur KAS s'illustre à merveille.
    Un vrai bonheur de lecture et de contemplation.

    brisefer Le 26/05/2013 à 11:38:13

    Voici une œuvre magnifique de ce fantastique dessinateur qu'est KAS.
    Cet élève de Rosinski ne fait que révéler d'album en album un talent grandissant le positionnant aujourd'hui dans le cercle restreint des meilleurs dessinateurs de notre époque.
    Un album à découvrir d'urgence.