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e Zhong, capitale de la province du He Nan, est en proie à une famine qui dure depuis des mois malgré les aides envoyées par l’Empereur. Épargné par ces temps difficiles, le duc Zhao, gouverneur des lieux, mène une vie prospère, s’apprêtant à fêter fastueusement la naissance de son petit-fils. Subodorant quelque entourloupe, le juge Bao entreprend d’éplucher les comptes du duc, tandis que ses hommes glanent des renseignements. Le sommeil léthargique dans lequel est plongée une jeune mère dont le bébé s’est volatilisé, et la disparition inexplicable de plusieurs sacs de ravitaillement, pourtant bien surveillés, viennent encore épaissir le mystère...
Moins d’un an après le lancement des éditions Fei et de leur fer de lance, Juge Bao, issu de la collaboration entre le scénariste français Patrick Marty et le dessinateur chinois Chongrui Nie (La Belle du Temple Hanté, Le Fils du Marchand), voici le troisième tome de cette série qui a déjà su séduire par ses nombreuses qualités.
Dans ce nouvel épisode, Bao et sa petite troupe mènent l’enquête tambour battant, décortiquant les tenants et aboutissants d’une affaire qui souligne encore une fois la corruption des détenteurs du pouvoir, intermédiaires d’un Empereur lointain, et plus soucieux de s’enrichir que de veiller au bien de leurs sujets. Ici, cet aspect est augmenté d’une double intrigue familiale qui vient complexifier le récit et les relations des différents intervenants, floutant, au passage, les pistes les plus évidentes, et redoublant la curiosité du lecteur. Après avoir posé leurs rôles dans les précédents albums, Patrick Marty replace les accompagnateurs du juge dans leurs fonctions respectives, équilibrant leurs actions pour en faire un groupe cohérent et interagissant avec aisance. Parallèlement, les nouvelles figures de cette aventure s’avèrent tout aussi bien exploitées et mises en scène, suscitant rapidement intérêt comme interrogations quant à leurs desseins et leur implication.
Mais Juge Bao doit également beaucoup au graphisme de Chongrui Nie, et La belle empoisonnée ne fait pas exception. Toujours aussi somptueux, le dessin force l’admiration par sa précision, la finesse de son trait et son foisonnement de détails. Chaque planche, chaque case semble travaillée avec une minutie extrême afin d’insuffler vie et consistance aussi bien aux protagonistes qu’aux nombreux éléments de décors, grâce à une technique maîtrisée et un recours à des incisions hachurées noires ou blanches qui accentuent aussi bien contrastes qu’expressivité.
Ce troisième volet confirme la très bonne tenue de la série et le souci d'exigence de sa jeune maison d'édition. Ceux qui ont déjà été conquis seront ravis, les autres pourront rattraper leur retard et s'initier grâce à l'élégant coffret contenant les trois premiers volumes.
Chronique du tome 1
Chronique du tome 2
Il faut retrouver son âme d'adolescent. Une histoire rythmée et prenante (même si le scénario manque parfois de précision). De véritables héros (le juge Bao et ses serviteurs), des vrais méchants et des faux méchants, une énigme bien tournée tous les ingrédients d'un beau récit.
De plus le dessin est somptueux, le format à l'italienne participe à rythmer la lecture.
Découvert par hasard, je vais chercher à lire les autres tomes de cette série.
Toujours le même plaisir de lecture et de beauté des dessins qui sont encore plus époustouflant et donnent beaucoup de reliefs à cette aventure. Le scénario n'est pas trés compliqué et on devine trés vite les rouages de cette intrigue mais on se laisse emballer par cette aventure...
A poursuivre...