A
shrel, le petit garçon au teint pâle qui réveille les morts, et Pahn, la jeune princesse qui a taillé la route pour échapper à un mariage forcé, arrivent enfin à Wesconda, la capitale de l’élevage de dragons. Lancée à leurs trousses, Chandras, qui surmonte sa phobie de tout ce qui a des dents un peu trop longues et crache du feu, espère ramener la fillette prodigue au château de sa maîtresse.
Alors que la série était née dans la collection Terres de légendes des éditions Delcourt, ce deuxième tome adopte un format réduit et semble s’adresser à un public plus jeune, une évolution qui, en fait, cadre assez bien avec le graphisme haut en couleurs de Valp. D’un abord aisé, l’univers d’Ashrel s’appuie sur l’opposition entre cette légèreté de façade et un aspect plus sombre dû aux aptitudes surnaturelles du héros. Bien dosé dans le premier tome, cet équilibre paraît maintenant moins évident, la balance penchant résolument vers le côté coloré et gentillet de l’histoire.
À la lecture, le sentiment de déjà-vu se fait plus pressant encore que par le passé, et l’originalité que l’on sentait poindre tarde à éclore. Au final, Ashrel ne parvient pas à concrétiser les promesses portées par le premier volume et à s’extirper d’une production moyenne dans laquelle elle ne fait toutefois pas mauvaise figure.
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