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anu Courvet, lycéen de 17 ans, est renvoyé de l’établissement scolaire dans lequel il étudie après avoir fait le coup de poing avec un surveillant qui malmenait l’un de ses camarades d’internat. Placé dans un foyer pour jeunes délinquants sur décision de justice, Manu est contacté quelques temps plus tard afin de venir au chevet de son père victime d’un grave accident de travail. Ce douloureux épisode fait réaliser au jeune homme que le moment est venu pour lui de reprendre sa vie en main. Ses diplômes obtenus, Courvet décide de tenter sa chance dans le monde des médias audiovisuels. A force de ténacité, il décroche un job au sein d’une boite de production appartenant à un animateur très en vue. Manu va bientôt découvrir l’envers du décor d’un monde sans pitié.
Après s’être intéressé au monde politique dans Les Coulisses du Pouvoir, puis au secteur de la finance avec Secrets Bancaires, Philippe Richelle tente à présent de décortiquer le fonctionnement des médias audiovisuels à travers le parcours semé d’embuches d’un jeune homme ambitieux qui tente de s’y faire une place au soleil. La première impression qui se dégage à la lecture laisse à penser que le scénariste a conçu ce premier tome comme une introduction permettant d’installer une bonne partie des personnages que nous rencontrerons vraisemblablement tout au long des quatre tomes que devrait comporter cette nouvelle série. Du coup, le récit peine un peu avant d’entrer réellement dans le vif du sujet, à savoir lever un coin du voile sur les dessous de ce que certains appellent le quatrième pouvoir. Malgré tout, l’idée de départ est intéressante en dépit de l’angle parfois trop manichéen sous lequel Philippe Richelle amène son sujet. Afin de renforcer un traitement qui se veut réaliste, des éléments empruntés à la réalité viennent étayer la narration, sortes de clins d’œil adressés par l’auteur. Ainsi, il ne sera pas trop difficile de repérer les diverses personnalités et entreprises représentées, mais dont les noms ont été volontairement transformés, de manière à ce que Média demeure une histoire de pure fiction.
Au dessin, Marc-Renier (Blackhills) livre ici un travail très classique (trop ?) qui n’accroche pas vraiment le regard de prime abord. Certes, le parti pris d’un trait plutôt dépouillé facilite la lisibilité. Cependant, le manque de détails induit également que le liseur ne s’attache pas trop aux cases durant le fil de sa lecture.
Démarrage un peu poussif pour ce tome d'introduction. Néanmoins, avec les différentes intrigues amorcées, cette série dispose d'un certain potentiel. Les cartes sont entre les mains des auteurs.
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