L
a plus célèbre des compétitions automobiles du XXVIIe siècle, le championnat universel de Formule A, se déroule sur 13 planètes-circuits. Froilan, double tenant du titre, veut tenter de gagner une troisième couronne sans l'aide de la drogue qui lui permet d'aiguiser ses sens, mais la tache n'est pas aisée. D'autant plus que la première course qui doit avoir lieu sur la planète A:xis semble compromise : un message radio vient d'y être capté. Or, le règlement est strict : les planètes-circuits ne doivent pas être habitées. Que s'est-il donc passé il y a 500 ans ?
L'histoire débute comme un grand prix de Formule 1 : une préface de Sébastien Bourdais en lieu et place d'un commentaire de Jacques Laffite, une grille de départ aux couleurs éclatantes, des vrombissements de moteurs survitaminés et un départ tonitruant. Toutefois, la science-fiction prend rapidement le dessus, reléguant la course automobile au rang de simple prétexte. Les affres de la conscience du champion jouent sur la corde sensible de la rédemption et de la grandeur d'âme, et le récit prend un tour peu convaincant avec un faux ton psychologique que le côté fantastique du passé de la planète A:xis n'amoindrit pas. Laurent-Frédéric Bollé (A.D Grand-Rivière, Apocalypse Mania) aseptise une aventure déjà bien palote avec une série de clichés liés au genre : être mystérieux, message énigmatique, héros convalescent mais conquérant, etc. Bref, l'arsenal habituel qui peut amener son lot de satisfaction ou d'indifférence selon l'angle d'approche observé.
Siro (Polka, Aquablue) a un style assez reconnaissable, malheureusement caractérisé par certains défauts. Outre le manque d'homogénéité au niveau des proportions des personnages, le trait semble figé et sans profondeur, vide de sentiment. Les scènes paraissent surjouées, maladroites, et les couleurs, souvent éclatantes, laissent une impression irréelle de décor factice, principalement dans les night-clubs ou à bord des vaisseaux spatiaux.
À l'image de la couverture, l'album est finalement trop limpide, stéréotypé, attendu et sans relief, même s'il pourra plaire aux férus d'action et de récits au rythme endiablé. Une seule certitude, l'aventure prendra fin au prochain tome annoncé pour le mois d’avril. Les impatients, s’il y en a, n'auront pas longtemps à attendre.
Speedway me rappelle beaucoup trop Golden Cup qui n'était déjà pas fameux. Le lecteur est plongé dans un véritable marathon de formule A à l'aube de l'année 2659 à l'occasion des 102 èmes olympiades.
Le scénario est vraiment mince malgré les enjeux qu'il semble poser. Nous avons droit à une course futuriste bien réalisée mais fort peu divertissante. Bref, ce premier tome ne m'a pas donné envie. Il est vrai que le héros manque véritablement de charisme ou d'un je ne sais quoi qui ferait qu'on accrocherait.
Que dire encore des flash-backs incessants qui n'apportent rien ? C'est du conventionnel pur, ce qui est quand même assez navrant s'agissant de pure science-fiction. Au final, c'est trop plat pour susciter l'intérêt.
Cette BD m'a laissé sur ma fin.
Coté scénario il n'y a rien ou presque en dehors d'une course futuriste. On pouvait prétendre avoir des engins volants au XXVIème siècle. Il n'est fait allusion à aucun détail technofuturiste.
Les dessins sont bons quoiqu'ultra conventionnel.
Espérons que le tome 2 remonte le niveau. J'ai un petit doute.
5/10.