L'Épée d'Ardenois 1. Garen

Q uelque part dans la forêt de Chassenoix, le jeune Garen s’entraîne au maniement de l’épée avec l’espoir de devenir aussi fort que son mentor, le chevalier d’Ardenois. Ce dernier était jadis l’un des quatre compagnons de l’aube, une troupe d’élite qui, vingt ans auparavant, a vaincu Nuhy, le seigneur à l'armure noire. Alors que la paix règne depuis sur le royaume de Bohan, les anciens alliés de Nuhy attaquent le petit village de Chassenoix et tuent le chevalier d’Ardenois. Témoin de la scène, Garen part avertir le Roi du danger imminent qui le guette et tente de contrecarrer les plans de l’ennemi.

Pour cette nouvelle saga prévue en quatre tomes, Etienne Willem (Vieille bruyère et bas de soie) abandonne l’ambiance brumeuse de l’Angleterre des années 30 pour entrer dans un monde médiéval fantastique accrocheur. Dès les premières planches, le graphisme enchanteur et les personnages animaliers viennent titiller la mémoire collective et renvoient aux bons souvenirs d’une enfance bercée par les films de Disney et par de nombreux contes populaires.

Il était donc une fois un jeune lapin prêt à embrasser une destinée exceptionnelle, un seigneur maléfique venu mettre la région à feu et à sang et un quatuor à la retraite bien décidé à rééditer ses exploits légendaires. Malgré une trame principale qui ne déborde pas d’originalité, l’auteur exploite à merveille la richesse de ses personnages et livre un début d’aventure convaincant. Le graphisme animalier accentue non seulement le caractère des protagonistes, mais les rend également très attachants. Les expressions et les mimiques sont utilisées à la perfection et le découpage des nombreuses scènes d’action offre une grande lisibilité à l’ensemble.

Avec un univers qui n’est pas sans rappeler celui de Robin des bois, un décor moyenâgeux classique et une narration qui allie efficacité et humour, ce premier volet possède tous les atouts pour séduire petits et grands.