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ak Blackhole et son équipage sont des mercenaires de l’espace. A bord de son vaisseau, l’Obéron, Blackhole écume les 1000 Galaxies, récupérant contrats et primes. Seulement, il est le plus mauvais mercenaire de tout l’Univers Connu…
Pas une seule fois, ses missions n’ont été couronnées de succès. C’est pourquoi la Guilde Intergalactique lui adjoint Shaka, une jeune femme aussi belle qu’intelligente, afin qu’elle le forme lui et son équipage. Sa mission : faire d’eux des mercenaires dignes de ce nom. Mais Blackhole et les siens vont se retrouver mêlés malgré eux au plus grand conflit qu’aient connu les 1000 Galaxies et vivre une véritable odyssée dont aucun d’entre eux ne sortira indemne.
Pour faire court, l’intrigue se résume aux aventures d'un groupe de mercenaires qui bien malgré eux, se retrouvent bombardés comme personnages principaux d’une guerre sanglante. Comme vous pouvez le constater, l’intrigue de cette nouvelle série de chez Soleil a plus qu’un air de déjà-vu. Mais malgré ce manque d’originalité et des dialogues assez affligeants (parfois à la limite du risible), les auteurs nous délivrent une histoire d’une certaine qualité posant avec une grande efficacité les bases de l’intrigue à venir.
Ainsi, tant l’histoire principale que l’univers ou les différents protagonistes (très typés à la façon des road-movies SF, à savoir le mécano râleur, le beau capitaine intrépide, le vieux navigateur un peu gaga, le commando pas très intelligents) sont amenés sans trop de lourdeurs. Les auteurs prouvent surtout leur savoir-faire dans les scènes d’action qui sont sont limpides, nerveuses et surtout très sanglantes. Malheureusement, ces scènes de qualité sont vite obscurcies par le côté caricatural et consternant d'autre scènes, sensées nous arracher un sourire. Les auteurs oscillent ainsi entre un bon récit d’aventure SF et un humour plus qu'hasardeux, sans réellement choisir. Dommage.
Côté graphisme, les frères Peru (auteurs de Shaman chez Nucléa 2) sont au pinceau. Malgré un trait plus axé cartoon et humour, on retrouve néanmoins toutes les caractéristiques de leur série phare à savoir un dessin sans failles, net et très « ligne claire » qui permet au lecteur de s’y retrouver dans l’énorme bestiaire de la série.
Comprenant de très bonnes scènes d'action, Star Epidemy aurait pu être une histoire très agréable à lire si elle n'était plombée par un manque affligeant de finesse dans les dialogues et d’originalité dans l’intrigue. Cet album se cantonnera donc au cercle restreint des passionnés de BD SF amateurs de gros flingues et de répliques bien foireuses.
Ce premier tome sera le dernier suite à l'abandon de la série (mais je savais à quoi m'attendre quand je l'ai acheté pour une bouchée de pain) et me laisse une impression mitigée.
Côté scénario on démarre faiblement avec un groupe de bras cassés très caricaturaux et des dialogues pas très fins puis ça s'améliore nettement quand l'histoire prend un peu d'ampleur. Le problème étant que l'abandon de la série coupe tout ça en plein élan, du coup...
Côté graphisme par contre c'est plutôt bon voire très bon et on a plein de références plus ou moins évidentes (impossible de rater Hulk, Ben Grimm, E.T., Jabba le Hutt ou encore Tessa l'agent intergalactique mais d'autres sont plus discrets), l'occasion de se lancer dans une petite session de "Où est Charlie ?" sur de jolies illustrations ^^