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Destins 1. Le hold-up

11/02/2010 8642 visiteurs 6.0/10 (4 notes)

J ane Tyler ne passe pas inaperçue. Le genre de brune incendiaire qui fait se retourner les hommes sur son passage et qui sait haranguer les foules d'étudiants en quête d'idéal. Ellen Baker, rousse diaphane, est son antithèse : briller en public, ce n'est pas dans sa nature. Leur point commun ? Greg, beau gosse à la fibre révolutionnaire, fermement résolu à faire bouger les choses au Nicaragua - et ailleurs - , sous l'étendard de l'Armée Populaire pour une Authentique Démocratie. Y compris en usant des armes. L'une et l'autre des jeunes femmes se disent convaincues par ses arguments. La plus sincère ira jusqu'à braquer une banque à ses côtés, engageant leurs destins sur des voies résolument éloignées...

C'est une évidence, Frank Giroud carbure au défi, à la saga qui connait des développements tentaculaires. Destins en est un nouvel exemple et le cahier des charges, comme le générique, laissent songeur. Un point de départ, des alternatives qui s'imposent aux protagonistes pour composer un récit aux ramifications multiples mais qui convergeront vers un final unique. Vingts-sept auteurs au casting pour quatorze albums publiés en deux ans au rythme de deux par deux pour garantir sinon un parallélisme, du moins une progression harmonieuse jusqu'au sommet de l'arborescence. La cohérence est assurée par le chef d'orchestre qui laisse les coudées franches à ses partenaires de jeu, en ayant néanmoins pris soin de leur communiquer une description élaborée des personnages et de les réunir lors de quelques « séminaires » de travail.

Le Hold-up constitue donc l'ouverture de ce cadavre exquis d'un genre nouveau. L'entrée en matière est soignée, ordonnée, même si dans un premier temps, ses accents de bluette un rien naïve et l'opposition volontiers manichéenne des caractères de Jane et Ellen laisseraient craindre l'hyperglycémie si le même régime était prodigué sur les 800 pages qui comptera la série. Heureusement, à mi-parcours de ce premier volume, les choses rebondissent (une première fois, mais pas la dernière bien évidemment) et, une fois quelques larmes supplémentaires séchées, l'héroïne et l'histoire décollent enfin. Au préalable, les faux-semblants et la fausseté de certains comportements auront été dénoncés au cours de ce qui aurait pu être un récit complet d'une quarantaine de planches, pas le plus palpitant qui soit il faut bien le reconnaître. Un récit s'achève, place à un autre, ou plutôt place aux autres. Une séquence muette de quatre pages, tout à fait éloquentes, marque le temps qui passe, synthétise deux parcours, se révèle être le témoin signifie l'appel des autres compétiteurs à se tenir prêt à entrer en piste. La torpeur s'estompe, un espoir se profile et alors la course est réellement lancée.

Probablement inattaquable dans la logique qu'il a choisi d'emprunter pour construire un socle propice aux développements futurs, l'architecte a également opté de travailler avec un dessinateur qui se révèle un choix logique : l'artisan de Cuervos, pour camper une introduction située au nord de la Colombie. Probablement moins audacieux en matière de cadrage que dans sa précédente série, accompagné d'une mise en couleur moins intrépide, Michel Durand livre une partition réaliste assez conventionnelle. Misons sur un plus d'audace pour le quatorzième et dernier tome...

Avec un indiscutable savoir-faire, mais sans susciter d'élan passionnel exagéré, Hold-up remplit son rôle de tremplin. La curiosité n'étant pas nécessairement un si vilain défaut, elle devrait être le moteur de bien des lecteurs attentifs à la façon dont les acolytes de Frank Giroud auront relevé le challenge qu'il leur a proposé. Sortis en même temps, Le fils et Le piège africain, très différents, ouvrent le bal des comparaisons et devraient susciter des avis très tranchés. Tant mieux.

Par L. Cirade
Moyenne des chroniqueurs
6.0

Informations sur l'album

Destins
1. Le hold-up

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Note: 3.6/5 (157 votes)

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L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 05/09/2020 à 00:38:52

    Avis sur la série:

    J'ai franchement adoré ce concept imaginé par Frank Giroud. On part d'une histoire de hold-up assez passionnante pour aboutir à une subdivision assez intéressante dans les tomes 2 et 3 sur des destins différents selon le choix opéré par l'héroïne Ellen face à une situation désespérante.

    Cela va continuer ainsi de suite à se corser davantage pour se rejoindre dans un final au 14ème tome. L'avantage est que cela sera assez vite publié en raison de la succession des dessinateurs. A noter que de grands noms de la bd se sont associés à ce concept: Corbeyran, Mangin, Kris, Lapière, Béhé, Makyo ...

    C'est un peu là où le bât blesse car il y a une véritable rupture de l'homogénéisation de l'ensemble. Le deuxième tome dénote totalement par son aspect graphique. Le troisième tome semble renouer avec le graphisme du premier opus malgré le fait que les dessinateurs sont pourtant différents. Cela m'a un peu choqué au début mais je suis totalement tombé sous le charme non seulement de ce nouveau concept mais de cette histoire réellement passionnante. Le destin peut revêtir des formes bien différentes selon les choix qu'on fait dans la vie. Et il faut bien admettre que notre héroïne ne saisit pas forcément les bonnes opportunités qui se présentent.

    Le quatrième chapitre ne m'a pas vraiment convaincu malgré une Valérie Mangin au scénario beaucoup moins inspiré que d'habitude. Cela semble si irréaliste même si l'idée semblait tout à fait originale. C'est un peu un coup d'épée dans l'eau car cela n'apportera pas grand chose.

    Par contre, le cinquième volume semble remonter le niveau avec un dessin qui est plus à mon goût. On se tourne également vers l'ésotérique et le fantastique avec cette histoire de fantôme qui apparaît.

    Le sixième opus renoue avec l'aventure africaine. C'est un récit d'ailleurs très sombre qui dénonce les enfants-soldats ainsi que toutes les atrocités commises au nom d'une enième rebellion pour le pouvoir.

    Family Van (qui est en fait le 8ème opus) est par contre un album totalement raté de tout point de vue : un dessin brouillon et imprécis doublé d'un scénario incrédible. Tout est prétexte à recréer une atmosphère du début des années 70 alors que l'époque after Bush ne s'y prêtte guère !

    Le 9ème tome est certes un peu mieux que le précédent mais c'était difficile de faire pire. Il est surtout un tome très intéressant sur le déroulement d'un procès aux Etats-Unis.

    Le dernier tome va apporter une conclusion cohérente à l'ensemble et c'est plutôt l'un des albums les plus intéressants de la saga.

    Je pense sincèrement que 14 albums : c'est trop ! Cela étire artificiellement le récit en longueur dans différents scénarios possibles face à tel choix. On aurait gagné en lisibilité et en crédibilité en limitant un peu les volumes une fois le concept compris.

    Au final, on saluera l'originalité de cette idée et un scénario plutôt bien bâti dans l'ensemble. L'achat ne sera pas conseillé car cela revient tout de même un peu cher.

    pysa Le 30/10/2017 à 22:14:41

    Destins, une série dirigée par Frank Giroud, qui a écrit le scénario du premier épisode. Greg et Ellen organisent un hold-up mais un client et un vigile sont tués. Ellen parvient à s'enfuir. Malheureusement, Jane est accusée à sa place. Quelle décision prendra-t-elle ? le concept de cette série est original. L'intrigue est classique et traîne un peu en longueur.

    tomatoketchup Le 13/03/2011 à 13:32:23

    Une série pas mal qui repose sur une très bonne idée et un premier tome de qualité (quoi qu'un peu naïf dans le traitement de certains personnages) mais les albums suivants sont vraiment inégaux. Changer de scénariste à chaque fois n'aide sans doute pas à l'homogénéité de l'ensemble. Dommage...

    BIBI37 Le 30/01/2010 à 19:46:51

    Premier épisode d'une nouvelle saga BD.
    On introduit l'héroïne (Ellen) jeune fille idéaliste folle amoureuse de Greg. Par amour pour ce dernier elle se compromettra dans un hold-up sanglant.
    Et c'est Jane l'ancienne petite amie de Greg qui finira par être accusée.
    Cet épisode permet de voir grandir les principaux protagonistes et se termine par le dilemne d'Ellen de se dénoncer ou non.
    Le scénario est plutôt bon et les dessins de michel Durand sont de qualité.
    Mais l'idée de changer à chaque épisode le couple scénariste-déssinateur m'inquiète et laisse présager des hauts et des bas.
    On verra bien.
    Le premier opus est très réussi.
    8/10.