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ne mine aux conditions de travail inhumaines, des patrons au service des actionnaires, un horrible fils à papa, quelques émeutes sous un soleil brûlant et, dans un coin, Jérémiah, Kurdy avec, en prime, le revenant Julius.
Le petit chat est mort, tome 29 de la série post-apocalyptique d'Hermann - les années soixante-dix, la guerre froide, la menace atomique, vous vous souvenez de tout ça, n’est-ce pas ? - s’ouvre et se déroule sans surprise. Le héros, un moment imbibé, a bien quelques doutes, mais se reprend vite pour aller casser la gueule à qui de droit. Ça fait bien des albums - au moins dix diront les mauvaises langues, que l'auteur d’Abominable n’a plus grand-chose à faire faire à ses personnages. Il parvient néanmoins à maintenir un lectorat dévoué grâce à son extraordinaire talent graphique qui, malgré les années, demeure à un niveau des plus élevés. Le découpage au cordeau et la maîtrise totale de la couleur lui permettent d’offrir des planches d’une densité impressionnante.
L’année prochaine, pour le tome 30, on fera une petite fête, le champagne remplacera la bière et, ensuite, nous irons, tous ensemble, voir Kurdy régler son compte à un quelconque affreux.
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Un Jeremiah c'est toujours un bon divertissement. Le scénario manque de rebondissements mais pourtant on prend toujours un vif plaisir à lire les aventures de Jeremiah et de son pote Kurdy errant dans ce monde post-appocalyptique où règne la tyrannie, le racisme et la violence. Bon, il y a quand même de bonnes idées développées par l'histoire, mais ce qui fait surtout la force de cet album, c'est son aspect graphique. Hermann nous livre comme d'habitude des dessins très fouillis et des jeux de lumière qui donnent une profondeur à chaque vignette, ainsi qu'une mise en scène assez cinématographique. On passe un bon moment de lecture !
Jeremiah retrouve de vieilles connaissances et s'interroge sur le sens de sa vie pendant que Kurdy traine en ville. Mais bien sur les circonstances vont l'obliger à quitter sa quiétude et à renoncer à ses rêves de paix. Et s'il s'en sortent cette fois, ce n'est pas grâce à leurs exploits, la morale est toujours aussi noire et Hermann sait donner à cette histoire post-apocalyptique des similitudes avec les mœurs de notre monde contemporain.
Et ce dessin si particulier toujours aussi sublime. Super album !
Jeremiah reste une série indispensable.
Je viens de finir de lire cet album tout juste sorti des cartons.
L'histoire est toujours aussi bien comme le dessin, de plus j'ai toujours hate et plaisir à lire la série et les nouveaux albums.
Seule décéption, qu'Hermann ne sorte pas un album tous les ans.