1756, Amérique du Nord, alors que la guerre entre les Français et les Anglais bat son plein, Constant, un jeune Acadien et Otiron'tara, un Huron, vont tenter de trouver leur place dans ce monde en plein bouleversement. Et si une légende indienne, vient agrémenter l'aventure, la partie se complique. Surtout lorsque celle-ci ne dit que : "Cette terre ne saurait appartenir qu'à ceux qui sauront y verser le sang de leur sang".
Entre histoire et fantastique, Bravesland joue la carte du melting pot stylistique comme peut le faire la collection Corpus hermeticum et le récent Badlands chez Soleil également. L'alchimie n'est jamais parfaite, un genre prenant souvent le dessus et pas nécessairement au bénéfice de la qualité. Entre le rappel des faits - l'utilisation des tribus indiennes et le début de leur extermination dans un conflit qui ne les concernait pas – et une prophétie sanguinaire, il faut faire son choix. Les auteurs l'ont fait en créant une aventure classique au sein d'un cocon composé d'une introduction et d'une conclusion bourrées de sang, de mysticisme et d'horreur. A part l'épisode méconnu de l'exil des Acadiens refusant de prendre fait et cause pour un camp dans un conflit qui n'acceptait pas la neutralité, rien d'exceptionnel sous le ciel du Nouveau Monde. Un dessin réaliste et énergique, plutôt bien maîtrisé par Federico Ferniani dont c'est le premier album et un récit mêlant action et rencontre improbable de deux êtres que tout oppose et qui se jettent dans la gueule du loup. La première partie d'un diptyque qui laisse un goût confus à la lecture des dernières pages et qui nécessite de sérieuses explications. En espérant qu'elles suffiront…
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