Z
idrou annonce la couleur dès la couverture : un recueil de nouvelles qui font du bien. Plutôt habitué aux séries humoristiques jeunesse, le scénariste de l’Elève Ducobu propose ici une série d’histoires intimistes invariablement optimistes.
Les thèmes sont variés, parfois graves (isolement des personnes du troisième âge, acceptation de soi, galères diverses). Des histoires sociales classiques qu’Etienne Davodeau ne renierait pas. Même s'il est important, ce n'est pas ce côté sociologique qui intéresse Zidrou. Il se contente de prendre au vol ses personnages comme ils sont sans s'attarder sur leurs antécédents. Ils ont, certes, un passé chargé (le lecteur ne saura jamais pourquoi le jeune dans Coltrane a passé quatre ans en prison et pour quelles raisons cette famille se réunit dans Le Balcon), l’important réside ailleurs. Le scénariste parle du présent et de la formidable résilience de l’être humain. Les protagonistes, certains sont blessés dans leurs âmes ou leurs chairs, finissent, même si ce n’est pas facile (la nageuse des Brûlures hésite longtemps), par faire le bon choix, celui de la vie et d’une petite dose de bonheur. Cependant, si ces récits penchent tous du côté du positif (rappelez-vous le titre du recueil), ils ne se résument pas à un manuel d’optimisme béat. Les situations sont suffisamment bien construites pour ne pas laisser dupe le lecteur. En fin de compte, même si la vie n’est pas facile, un peu de rire et de tendresse sont toujours plus bénéfiques pour l’âme que le désespoir et l’égoïsme.
Le belge Zidrou, « exilé » en Andalousie, a largement pioché dans le vivier des jeunes dessinateurs espagnols pour ce projet. Ce qui frappe en premier, malgré les différences de style, c’est l’homogénéité graphique de l’album : ces quatorze récits forment un vrai tout. Dans le même temps, chaque dessinateur a clairement su apposer sa « patte » personnelle à son histoire. En sachant, que pour certains il s’agit d’une première publication, le travail de cette « équipe » est vraiment admirable. La mise en couleurs est également très réussie. Là aussi, avec pas moins de quatre coloristes, une même ambiance générale est entretenue tout au long des pages.
La vieille dame qui n’avait jamais joué au tennis & autres nouvelles qui font du bien porte bien son titre ! Le genre de livre qu’on referme avec un sourire aux lèvres. Une très bonne BD recommandée à tous les membres de la famille.
Avec un titre pareil, on ne s'attend pas vraiment à lire un recueil de différentes histoires plutôt touchantes. J'ai adoré la première histoire qui donne le ton. Les autres récits s'enchaînent harmonieusement tout en essayant de respecter un certain style. La qualité est assurée dans l'ensemble.
Plus encore, ce qui m'a réellement plu, c'est l'émotion qui se dégage de certaines histoires. Enfin un peu de tendresse dans un monde de brutes ! Cela fait du bien de lire des bandes dessinées comme celle-ci qui apportent un peu de fraîcheur grâce à une certaine simplicité.
Du coup, on se dit que c'est dommage de passer à côté de choses dans la vie dont on aurait envie avant que l'inéluctable marche du temps ait fait sa besogne. Si vous n'avez jamais joué au tennis, qu'attendez-vous pour vous y mettre ? Cette lecture ne sera pas obligatoire mais on se sent mieux après l'avoir effectuée.