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ävis est devenue persona non grata au sein de Sillage. C’en est bien fini des privilèges liés à son statut d’agent de La Constituante. Le temps des brimades est venu et sa mise au ban de la société ne lui permet plus de mener sa quête d’identité comme elle l’entend. Heureusement, son avocat lui remet le pied à l’étrier en lui permettant de capturer Soimitt, le tueur à gage qui l’avait manipulée jusqu’à la pousser à détruire une partie du vaisseau amiral de Sillage et ainsi précipiter sa disgrâce. La mission va la mener vers une zone franche, une planète qui contraint ses habitants à révéler leur vérité.
Sillage est entrée depuis quelques albums dans sa phase de maturité. Nävis est bien installée, avec son fil rouge qui va tenir encore longtemps et un modus operandi stable et connu. Et pourtant, les auteurs n’hésitent pas à remettre en cause le confort de l’héroïne, sans pour autant bousculer l’ordre des choses, pour relancer un leitmotiv faiblissant. Être hors-la-loi impose certaines pratiques qui ouvrent de nouvelles perspectives, même si, encore une fois, tout parait trop facile pour l’ex-agent surdouée. Mais n’est-ce pas là ce que l’on attend de la lecture de Sillage : un plan qui se déroule sans accroc ? Une fois encore, l’intérêt du récit réside dans la faculté de Morvan et Buchet à imaginer une planète caractéristiques déroutantes et utiles, peuplées de personnages aussi étranges les uns que les autres. L’univers ainsi créé offre un échange jubilatoire entre la terrienne et son hôte de la Zone franche . Le jardin d’exploration des auteurs semble sans borne. Combien de planètes, et donc de tomes, avant la Terre ? Le savent-ils eux-mêmes ? Pas sûr, et à vrai dire peu importe, tant qu’ils arrivent à se renouveler suffisamment…
Le rythme est toujours soutenu, les dialogues tout aussi percutants, et le dessinateur s’emploie à relever le défi imposé par son scénariste qui le conduit à multiplier les cases au sein d'une même planche. Le découpage est devenu très classique, voire trop. A part une planche, la sept, tout est conforme au style en vigueur, comme si Buchet se calait dans un fauteuil drapé du linceul de la fougue et de l’exubérance. La maturité, on vous dit !
De l’aventure, de l’action et un cliffhanger qui laisse présager un prochain tome très remuant sur le plan de l’amitié, thème au combien présent dans la série. Cela promet, malgré tout.
La capacité des auteurs à inventer des mondes et des concepts de monde est une fois de plus remarquable.
Le scénario est très intéressant, alors qu'on reprend l'histoire de fond là où on l'avait laissé il y a plusieurs tomes. Et ce n'est pas plus mal, car on avait, je pense, fait le tour de la question concernant les remords de Nävis.
Le récit est très bien construit et le graphisme est toujours au meilleur niveau.
J'ai été plus qu'enchanté par la lecture de cet album, qui compile toutes les qualités qui ont permis à Sillage d'entrer dans l'ordre très restreint de mes séries d'aventure préférées. Ce douzième tome est tout simplement génial.
La scène d'ouverture donne le ton, puisque l'action est très mouvementée, et que l'on retrouve plusieurs de nos personnages préférés aux prises les uns avec les autres : Nävis bien sûr, mais aussi Soimitt, Rib'Wund et Juaiz. Au passage, la page 9, avec son découpage original et son humour caractéristique, est un véritable chef-d'oeuvre de scène de combat en bande dessinée.
Et le plaisir ne diminue pas lors des scènes plus posées, qui font la part belle au dialogue, depuis toujours l'une des grandes forces de la série. Celui entre Nävis et Ciss-Ronn, au milieu de l'album, est particulièrement réussi, et permet de ne pas lasser le lecteur au sein de ces quatre pages relativement statiques.
Vient ensuite la découverte d'un nouveau monde, sorte de marque de fabrique de la série. Alors que le Japon du tome précédent ne m'avait pas totalement convaincu, reposant à mon goût sur un trop gros nombres de clichés, "l'Absolue" présentée ici se démarque par son originalité... L'idée est excellente et, pour ne pas perdre les bonnes habitudes, les dialogues qui en résultent sont une fois de plus de véritables perles, entre rires et passion.
Ces enchaînements de répliques viennent qui plus est se superposer à l'action, pour un rythme allant toujours crescendo... A la page 41 par exemple, ce sont trois fils parallèles (le discours de Ciss-Ronn, les états d'âme de Rib'Wund et le déchaînement de Nävis) qui sont tendus simultanément sans que la lecture ne soit une seul fois perturbée par ce foisonnement.
Et l'on débouche finalement sur une grande révélation pour Nävis, annonçant un volume suivant sur la même lancée. Une lancée où notre héroïne commence peu à peu à se retrouver, à reprendre les choses en main et à faire le ménage dans sa vie aux nombreux rebondissements.
Superbe album donc, à mon goût le meilleur depuis le tome 3, et à ma grande surprise étonnamment mal noté sur ce site... Peut-être suis-je le seul à trouver que Sillage n'a pas perdu en qualité au fil des albums, mais quoi qu'il en soit, je maintiens ma position.
Enfin un bon album !
Depuis le tome 7 on assistait au naufrage de la série (qui coïncide avec la reprise par Morvan de la série Spirou).
Les tomes 8 et 9 étaient de véritables catastrophes scénaristiques, et après le soubresaut du tome 10, le tome 11 nous inquiétait quant à la possibilité de la série à repartir à son meilleur niveau.
Voila qui est fait avec ce 12ème tome. Ouf !
Une course poursuite d'enfer, une planète aux effets étranges et le grand retour d'un personnage majeur de la série...
Cet album donne un nouveau souffle à la série. Navis commence à trouver sa place, l'histoire avance... attention Navis fait le ménage.
On regrettera néanmoins l'absence de Bobo, ce qui ne serait être le cas dans le prochain album.
+ s'il est vrai que je considère comme mauvaise la période allant du tome 8 à 11, cette critique concerne avant tout le scénario. En effet le dessin reste du meilleur niveau tout au long de la série.
Après un tome 11 prometteur, nous retrouvons Navïs dans une zone franche...ment étrange, il y a du mouvement, de l'intention, mais l'âme de la série n'y est plus vraiment. Il devient fastidieux de capter les objectifs de notre héroïne et d'adhérer à 100% au scénario. La lecture alterne les moments drôles voire intense et ceux trop nombreux inutiles pour le récit. Force est de constater que, au fil des épisodes, nous entrons progressivement dans une BD SF lambda ce qui représente une réelle déception pour moi. Aussi compte tenu de ce que j'ai déjà lu dans les tomes précédents et compte tenu du prix de chaque volume, je vais y regarder à deux fois avant de me procurer la suite...
Enfin la Nävis battante, sûr d'elle, ne subissant pas les événements, est de retour. Personnellement je là préfère comme ça .
merci messieurs pour se bon moment de lecteur, vous pouvez vous y remettre quand vous voulez.
Se douzième album en a fait parlé plus d'un, pour ma par je l'est bien apprécié, mieux que le précédent, moin que QHI, mais en tout cas il reste toujours dans la moyenne des albums de la série.
Meme si l'on à l'impression que les dessin s'adressent plus à un jeune public, il faut dire que les histoires elles le sont moins.