S
aïd, fils du PDG de l'empire industriel El-Ahmad, est menacé par l'armée de Sherwood, un groupuscule anticapitaliste. Damoclès, agence chargée de la sécurité de personnalités, dépêche ses meilleurs agents pour la protection du richissime héritier, plus habitué aux fêtes de la jet set qu'au calme d'une retraite paisible. Suite à une tentative d'enlèvement déjouée par Ely, il se résigne à vivre cloîtré dans un riad marocain, loin de l'agitation et des tentations peoplesques. Hélas, rien n'arrête des gens déterminés. Le kidnapping sera finalement exécuté par des comparses d'une demie sœur dont Saïd découvre l'existence. Lorsque les éventuelles frasques de jeunesse d'un père rejaillissent sur la vie du fils, les conséquences peuvent être dramatiques.
Si Damoclès se situe dans la tradition du polar stéréotypé à outrance avec son lot de personnages au passif émotionnel marqué mais à la force de caractère intacte, la série souffre par instants d'un manque évident de sobriété. Parfois, trop de stéréotype tue le stéréotype. Est-il utile de rajouter aux cascades déjà rocambolesques mais indispensables au genre, un détail qui rend l'exploit acrobatique absurde ? S'accrocher à un corps suspendu à un filin d'hélicoptère, soit, mais lâcher une main pour se saisir de son arme et tirer sur l'engin volant, même Mr Bond y regarderait à deux fois avant d'oser ! Certes le détail peut sembler bien anodin lorsqu'il s'agit de dire si la lecture est agréable ou non, mais ce sont souvent des anecdotes de ce type qui font passer une série de la catégorie des "à poursuivre" à celle des "à oublier". Passée cette déconvenue, il est possible de profiter agréablement du moment de détente offert par la fin de ce diptyque. La réussite perpétuelle des agents n'étant pas au programme, le scénario gagne tout de même en crédibilité et en intérêt, offrant un contrepoids aux bémols cités précédemment. Les personnages gagnent également en profondeur, avec une dimension psychologique qui se densifie. Craquer n'est pas le propre du héros sans peur et sans reproche, ce qui tend à prouver que la belle Ely n'est pas uniquement une superwoman. L'alternance des scènes d'action et d'investigation ainsi que la révélation finale qui vient bouleverser les idées insidieusement ancrées dans l'esprit du lecteur par le scénariste au fil des pages, contribuent à charpenter un récit rythmé et fluide.
Henriet excelle dans l'exercice de design de belles carrosseries en tout genre et les scènes d'actions ne manquent non plus pas d'angles de vue, imprenables, qui accentuent l'aspect dramatique des fusillades et autres courses-poursuites. L'esthétisme bon ton qui prévaut généralement pour ce type de série ne fait pas défaut et ravira les amateurs. Après deux volets et avec son style, le constat est là : Damoclès a sa place au sein de la collection Repérages de Dupuis.
Lire la chronique du tome 1
Excellent.
Un thriller sur fond de terrorisme financier.
Des héros très crédibles.
Une fin plutôt surprenante.
Le tout servi par des dessins sans faute.
Une réussite.
8/10.
Ce diptyque s'achève en apothéose avec un suspense haletant particulièrement bien préservé. A aucun moment on ne peut deviner la fin de l'album et cela constitue une belle prouesse.
L'histoire est ryhtmée avec de nombreuses scènes d'actions mises parfaitement en lumière par le dessin de Henriet.
La très bonne impression du premier tome est confirmée dans ce deuxième.
Cette suite est presque mieux que l'autre.
Ely, Sean, Walt vont tout faire éviter au jeune fils de se faire enlever, mais en vain, puisque tout vas se terminer de façon tragique.
L'histoire est plus interressante içi.