L
a vie de Fabien ressemble à un immense désert. A un âge où la plupart des hommes construisent une famille, lui vient de perdre, à 36 ans, boulot et copine. C’est un retour à la case départ, auprès de ses parents, à la campagne. Un lieu de refuge mais aussi de souvenirs qui le transporte plus de vingt-cinq ans en arrière, à l’époque de furieuses batailles entre bandes rivales au cœur de la forêt. C’était le temps de l’insouciance, des copains, des promesses aussi… Aujourd’hui, Fabien est-il vraiment devenu celui qu’il rêvait d’être ?
Le thème du retour à l’enfance semble avoir encore de beaux jours devant lui. Traité de façon fantastique (dans les deux sens du terme) dans Quartier lointain, dramatique dans Adieu, maman, ou plus légère dans Maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill, le sujet, inépuisable, a inspiré et continue d’inspirer bon nombre d’auteurs. Le revers de la médaille est sans aucun doute une attente plus forte de la part de lecteurs en quête d’originalité.
Dans Parce que le paradis n’existe pas, Damien Marie présente l’histoire, plutôt classique, d’un homme en quête d’une identité. Les souvenirs de Fabien se mêlent à la réalité, donnant au récit un côté fantastique plutôt plaisant. Les combats acharnés et les plans diaboliques imaginés par les deux clans animent quelque peu une histoire qui ne parvient jamais à vraiment décoller et ce, malgré une petite pirouette scénaristique qui vient conclure de façon positive cet album de plus de 200 pages. Cela reste toutefois insuffisant pour effacer une impression désagréable de déjà vu.
Le dessin de Vanders, en noir et blanc, est sobre et efficace, même si les proportions de certains personnages, notamment Fabien enfant, donne la sensation d’une tête démesurée par rapport au reste du corps. De la même façon que pour Welcome to hope, fruit d’une autre collaboration des deux auteurs, une version romancée a été réalisée par le scénariste, cette fois présentée à la fin de l’ouvrage et agrémentée de plusieurs photos.
Malgré des intentions louables, Parce que le paradis n’existe pas manque de saveur et ne parvient pas à se distinguer des nombreuses autres productions du même genre.
J'ai plutôt bien aimé cette nouvelle sur un homme qui a 36 ans connaît la séparation ainsi que le chômage. Fabien part se réfugier chez ses parents à la campagne afin de retrouver notamment la forêt de son enfance. Dans cette forêt un peu magique, il redevient subitement un enfant où il jouait avec ses copains à combattre un autre clan. Cela rappelle d'ailleurs Quartier lointain de Taniguchi.
Il tente de comprendre le message qu'on essaye de lui faire passer à travers cette distorsion temporelle. Va t'il pouvoir reprendre le dessus sur sa vie d'adulte mal en point ? Tout l'enjeu est là.
Ce n'est pas facile de traiter un sujet généralement peu porteur auprès du grand public sur un homme qui a honte, qui perd confiance en lui après toutes les déceptions qu'il rencontre dans sa vie et qu'on ne verra pas mais qui sont suggérées de manière implicite.
Je trouve personnellement que l'auteur réussit à faire passer les émotions de son personnage principal. Je n'ai même rien à reprocher au dessin qui me paraît fluide tout comme l'enchainement des séquences. On se croirait dans un film un peu étrange.
Parce que le paradis n'existe pas un album touchant à découvrir. Réservé à un public aimant bien les romans graphiques d'introspection.
Encore une très bonne histoire du duo Marie Vanders qui nous racontent cette fois une histoire contemporaine ancrée dans la réalité (cancer, chômage, rupture etc...), toujours pas vraiment gaie mais malgré ça nous invitant à ne pas oublier de vivre. Les différents moments de cette chronique sont émouvants et le dessin très lisible.
Je préfère le format et le dessin plus classique de Welcome to hope, mais tel quel cela reste un très bon roman graphique.
Fabien 36ans, entre dans une phase de sa vie ou tout devient difficile.
Fin de trentaine, remise en question, perte d'emploi, perte de sa moitié, perte de confiance, perte de soi....
Retour inéluctable à la case départ afin de trouver des réponses. Des réponses, il en trouvera, en se réémergeant dans l'univers qui a construit sa vie, à la campagne où il a grandi..
Les dessins, en noir et blanc, simples mais efficaces, nous rappellent un peu ces images floutées de rèves ou de flashbacks qui nous nourrissent tous... permettant de donner à cette histoire une dimension tout juste monotone mais aussi joyeuse... comme l'est l'histoire.
Il est vrai qu'au fil de la lecture, je me suis un peu identifié à cet homme, simple, dont la vie pourrait être celle de tout le monde....
J'ai versé une petite larme pour la souffrance de certain passage.
Notamment au sein des premières planches, présentant une rupture.
Je n'ai seulement qu'une chose à dire... c'est une excellente histoire, un excellent livre. Je suis heureux de le posséder.
Merci Messieurs Marie et Vander.